Les drones, une révolution pour de nombreux métiers

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Fruits d’avancées technologiques fulgurantes, les drones professionnels sont en passe de révolutionner certains métiers. Géomètres, agents immobiliers, propriétaires de carrières ou responsables de travaux publics font de plus en plus souvent appel à ces bijoux technologiques qui limitent les risques et les coûts. Le secteur est donc en plein boom, ce qui n’est pas sans soulever des questions d’expertise et juridiques.

Les drones, un tournant pour certains métiers ?

De nombreuses professions voient déjà ou verront bientôt leurs pratiques profondément transformées par l’utilisation des drones. Là où un agent de sécurité devait se mêler à la foule pour surveiller le bon déroulement d’un festival de musique et repérer les individus indésirables, un pilote de drone peut en faire de même depuis l’extérieur de l’enceinte. Là où un géomètre ou un propriétaire de carrière passaient des heures à cartographier un espace, un drone peut, en quelques minutes, réaliser la même tâche. Et même produire, après traitement informatique, des images en 3D et un modèle numérique de surface.

Plus généralement, tous les secteurs requérant des mesures, des observations depuis les airs ou des inspections de structures en hauteur se tournent de plus en plus vers les drones. Le succès de cet outil technologique se reflète dans l’apparition d’évènements leur étant consacrés, comme le Salon du drone qui aura lieu fin septembre à Brétigny-sur-Orge, et dans la multiplication des start-up dédiées à leur utilisation professionnelle. Mais cela pose d’importantes questions d’expertise-métier et de conformité à la loi.

Former ou remplacer les professionnels en place ?

L’irruption des drones dans les pratiques professionnelles soulève un dilemme d’ampleur : doit-on former les experts du métiers à leur utilisation, ou est-il préférable de confier les tâches dorénavant effectuées par les drones à leurs pilotes ? Ces derniers, souvent auto-entrepreneurs, sont généralement accusés par les professionnels de casser les prix. Les géomètres, par exemple, sont très critiques vis-à-vis de ces pilotes qui maîtrisent leur engin mais beaucoup moins les spécificités du métier qu’ils « remplacent ». Ils considèrent qu’il serait plus judicieux de mettre en place des formations professionnelles au pilotage de drones.

Les groupes du BTP ou les propriétaires de réseaux d’infrastructures d’envergure comme Enedis ou EDF pourraient également bénéficier des nouvelles possibilités technologiques pour inspecter leurs ouvrages plus facilement et avec moins de risques. Mais il faut, pour convaincre les directions de telles entreprises, pouvoir élaborer un service normé sur l’ensemble du territoire français. C’est ce qu’a fait SNCF Réseau, en crééant sa propre filiale, Altametris. Elle dispose ainsi en interne d’une équipe de télépilotes, d’analystes et de développeurs.