PME : la croissance était au rendez-vous en 2017

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Le dynamisme des PME s’est confirmé en 2017. C’est ce que montre le bulletin de la Banque de France de juillet/août dernier.

La croissance de leur chiffre d’affaires a ainsi atteint 4,6%, ce qui leur a permis de retrouver des marges et d’accroître leurs investissements. Il s’agit de la troisième année consécutive de croissance pour les PME, mais leur avenir ne s’annonce pas pour autant idyllique.

2017, une année réussie pour les PME

L’enquête menée par la Banque de France indique que la croissance du chiffre d’affaires des PME s’est accélérée en 2017 et a atteint 4,6%. La valeur ajoutée produite est également en hausse, à 4,2% contre 3,7% en 2016. Tous les grands secteurs d’activité sont concernés.

Par ailleurs, le taux de marge s’est stabilisé à 22%. Cet indicateur particulièrement utile pour mesurer la santé des entreprises se redresse depuis 2012, de façon régulière. Auparavant, les PME avaient sur ce point traversé une phase difficile à la suite de la crise financière de 2008. Néanmoins, ce chiffre global cache d’importantes disparités entre secteurs. Alors que le taux de marge du BTP est n’est que de 15%, celui du commerce atteint 23,8%.

Enfin, la rentabilité économique, qui traduit l’efficacité de l’appareil productif, est en légère augmentation : elle passe de 7,7% en 2016 à 8% en 2017. Il reste cependant loin de son niveau de 2007, période à laquelle il dépassait les 10%. Cela traduit les répercussions de la crise économique sur le long terme, et notamment le poids que les dettes contractées font encore peser sur les PME.

Un revenu global en hausse mais des perspectives mitigées

L’autre bonne nouvelle pour les PME est le redressement de leur revenu global. Celui-ci s’est en effet poursuivi en 2017 selon la Banque de France. La répartition des richesses ainsi produites a été assez équitable entre tous les bénéficiaires, à l’exception des organismes prêteurs. Ceux-ci ont en effet subi les faibles taux d’intérêt en vigueur. Concernant les salariés, la part du revenu global perçu par eux a baissé entre 2015 et 2016 mais s’est stabilisée entre 2016 et 2017. La part versée aux actionnaires est elle en hausse depuis 2014, alors que celle perçue par l’État régresse.

Malgré ces bons résultats, l’avenir ne sera pas forcément aussi rose pour les PME. Les derniers chiffres de l’INSEE confirment en effet une croissance très faible au deuxième semestre 2018, à 0,2%. C’est là le signe probable d’un ralentissement de l’économie française, qui pourrait rendre les perspectives des petites et moyennes entreprises un peu plus sombres.

Consultez le bulletin de la Banque de France ici.