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La dernière étude publiée par la Depp [1] se penche sur l’orientation des élèves de troisième qui choisissent d’intégrer un CAP (Certificat d’aptitude professionnelle). Il en ressort que les candidats au CAP qui choisissent la voie par apprentissage sont plus souvent en situation de réussite que ceux qui choisissent la voie scolaire.
L’étude apporte également de précieux enseignements sur les origines socio-professionnelles des élèves et sur leur rapport à l’apprentissage.
Un tiers des élèves de troisième choisissent un second cycle professionnel
33,2 % des élèves de troisième s’orientent vers la voie professionnelle à l’issue du collège. 22,2 % se dirigent vers un baccalauréat professionnel (Bac pro), et 11 % vers un CAP. Parmi ces derniers, 4,5 % choisissent l’apprentissage et 6,5 % la voie scolaire, en lycée professionnel.
Si le fait de préparer un diplôme professionnel par apprentissage plutôt que sous statut scolaire dépend de différents facteurs (les ressources locales à disposition, la spécialité de formation, la possibilité de trouver une entreprise d’accueil…), l’étude de la Depp apporte plusieurs enseignements sur les particularités des élèves qui choisissent l’une ou l’autre voie et sur leurs motivations à le faire.
Les élèves de CAP en apprentissage eu plus de réussite à l’école
On constate ainsi que ceux qui choisissent un CAP en apprentissage ont en général de meilleurs résultats scolaires que ceux qui choisissent la voie scolaire. Ils ont ainsi, en moyenne, de meilleurs acquis en français et en mathématiques. Seuls 46 % d’entre eux font partie du quart des élèves ayant eu les scores les plus faibles aux scores de mathématiques de troisième, contre 68 % pour ceux optant pour un CAP en lycée professionnel. 52 % font partie de ce même quart pour les scores de français, contre 68 % pour les futurs lycéens.
Par ailleurs, les futurs apprentis ont moins souvent redoublé au cours de leur scolarité : 67 % d’entre eux l’ont fait, contre 76 % pour les élèves choisissant la voie scolaire. Ils sont aussi moins nombreux à être issus d’une troisième Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté). Cette particularité pèse sur les résultats mentionnés plus haut, puisque les élèves issus de Segpa ont généralement un niveau scolaire inférieur à la moyenne, mais ne les explique pas entièrement.
Des origines socio-professionnelles différentes
Les élèves choisissant un CAP par apprentissage ont souvent une plus grande proximité avec cet univers. Nombre d’entre eux ont ainsi un père artisan, commerçant ou chef d’entreprise, ou au moins un membre de leur famille apprenti ou l’ayant été.
De plus, les parents des futurs apprentis ont en général moins d’aspiration pour les études longues que ceux des futurs lycéens. Le CAP par apprentissage est donc plus souvent un choix positif et éclairé, alors que le CAP par voie scolaire est plus souvent un choix par défaut voire subi.
Consultez l’étude de la Depp « L’orientation par apprentissage ou par voie scolaire : profils des élèves à l’issue de la troisième » ici.
[1] Direction de l’évaluation, de la prospective et des performances de l’Éducation nationale