La formation en entreprise répond peu aux aspirations des salariés

Getting your Trinity Audio player ready...

Les employés qui occupent des emplois les moins qualifiés souhaitent se former autant que les autres salariés, cependant ils ont plus de mal à formuler des demandes de formation. Ceci s’explique surtout par le fait que l’expression de ces demandes relève des pratiques de l’entreprise.

C’est le constat que fait le CéreqCentre d’études et de recherches sur les qualifications, dans une publication récente sur la question de la formation en entreprise face aux aspirations salariales.

Les résultats de l’analyse Defis

Afin de mettre en relation les parcours professionnels et les formations des employés avec les pratiques des entreprises, le dispositif Defis a été initié en 2015. Les résultats de cette analyse montrent que quel que soit leur niveau de qualification, deux tiers des salariés expriment majoritairement leur désir de formation pour les cinq années à venir afin de faire évoluer leur activité.

En outre, la situation et les perspectives d’avenir des salariés influencent leurs aspirations professionnelles. Dans le sens où cette situation et ces perspectives dépendent du niveau de qualification, il n’est pas étonnant de constater que les employés les moins qualifiés soient les moins satisfaits.

On relève également ne inégalité entre l’effectif des salariés ayant fait une demande de formation et ceux qui y ont effectivement accès. Par exemple seulement 22% des ouvriers qualifiés ont suivi une formation contre 56% des cadres. Le contexte de l’entreprise influence cet accès à la formation, dans le sens où il devrait y avoir un dialogue employeur-employé afin de voir les ajustements possibles et nécessaires de part et d’autre des acteurs.

Moins de formations pour les moins qualifiés

L’analyse Defis a mis en évidence le fait que les salariés les moins qualifiés sont ceux qui bénéficiaient le moins de formation. En effet, les entreprises proposent des formations en tenant compte de leurs propres besoins parfois au détriment des aspirations professionnelles des employés moins qualifiés comme les ouvriers par exemple.

Accédez à la publication complète du Céreq ici.