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Les formations dites « vertes », c’est-à-dire à visée écologique, sont une nécessité dans une société qui s’engage, bon an mal an, dans la transition écologique. Celle-ci suppose en effet l’adaptation des savoirs et compétences et donc la mise en œuvre de formations spécifiques. C’est une analyse de ce secteur économique émergent que propose l’étude « Former vert » publiée récemment par le Céreq.
Les formations « vertes » entre expertise et instabilité
Premier constat : l’offre de formations « vertes » a du mal à trouver son modèle économique. En effet, comme dans de nombreux secteurs dits « nouveaux », le caractère foncièrement innovant de l’économie verte implique une forte incertitude des performances tant techniques qu’économiques.
Les savoirs impliqués sont souvent très pointus techniquement, et requièrent donc un haut niveau d’expertise de la part des formateurs. Cela rend difficile, pour les organismes de formation, de disposer de formateurs de métiers, et les incite donc à faire appel à des intervenants extérieurs. De plus, en l’absence de corpus stable de savoirs et de compétences bien identifiés, les répertoires utilisés pour classer les activités écologiques sont le reflet de l’instabilité du secteur.
Typologie des formations « vertes »
Première catégorie relevée par le Céreq : les formations destinées en priorité aux demandeurs d’emploi. Elles sont souvent plus longues et se démarquent par une forte standardisation des savoirs transmis. Elles sont généralement menées par des associations d’insertion ou des organismes des réseaux ministériels certificateurs (de type GRETA par exemple).
Le deuxième type de formations vertes décrit par l’enquête est axé sur des formations post-baccalauréat, essentiellement dans les domaines des économies d’énergie, de la préservation de l’environnement ou de la prévention des risques industriels. Elles sont gérées à part égale par des services de formation continue universitaires, par des organismes à but lucratif et par des associations. Elles s’adressent à des publics variés.
Troisième catégorie : les formations techniques courtes pour les entreprises agricoles ou du bâtiment. Mobilisant elles aussi un certain niveau d’expertise, elles s’adressent plus précisément à des salariés et chefs d’entreprises artisanales, agricoles ou du bâtiments, pour répondre à leurs problèmes techniques du moment.
Enfin, on retrouve des formations délivrant principalement des certificats de type habilitation. Elles visent l’acquisition de normes et réglementations, sans niveau préalable requis.
A noter, le champ d’étude du Céreq ne prend toutefois pas en compte les formations vertes proposées aux entreprises par des acteurs institutionnels pour accompagner le développement de projets favorisant les énergies renouvelables.
Consultez l’intégralité de l’enquête du Céreq « Former vert » ici.