Le gouvernement veut développer Erasmus pour l’apprentissage

Getting your Trinity Audio player ready...

Jean Arthuis a été nommé pour représenter spécialement la ministre du Travail dans la mission de développement du programme Erasmus pour l’apprentissage. Il est ainsi en charge de rédiger une série de propositions ayant pour objectif de favoriser la mobilité européenne des effectifs d’apprentis d’ici 2022.

Lever les freins à la mobilité européenne des apprentis

Dans la lettre de mission envoyée à Jean Arthuis le 20 juillet dernier par la ministre du Travail, cette dernière évoque l’objectif d’inscrire 15 000 apprentis dans le cycle de mobilité européenne en 2022. Ainsi, le représentant spécial à la charge d’imaginer pour remplir cet objectif. Il pourra compter sur la collaboration de l’Igas et du ministère de l’Education nationale dans cette tâche.

Dans le document qu’elle adresse au représentant, la ministre du Travail Muriel Pécinaud dresse en tout cas quelques balises, notamment la création d’un statut pour l’apprenti mobile afin de garantir sa protection sociale, et de trouver des méthodes pour accroître les financements dédiés.

Il y a également l’objectif de simplifier l’accès au programme Erasmus + et d’étudier les possibilités pour harmoniser les législations européenne en la matière. Ainsi, Jean Arthuis propose de prendre ces pays disposant d’une expérience éprouvée en apprentissage comme inspiration.

Collaboration de la France avec l’Allemagne

Jean Arthuis a souligné la convergence de vue de la France et l’Allemagne au sujet de la mobilité des apprentis. Dans le cadre de sa mission, il prévoit une rencontre à Berlin avec la chancelière Angela Merkel afin de discuter de la coopération des deux pays à ce sujet.

En 2016, le député européen était parvenu à obtenir 2,5 millions sur le budget de l’Union pour financer la phase-pilote de l’initiative, puis 2 millions supplémentaires l’année suivante pour poursuivre l’étude. La Commission européenne a cette fois décider d’inscrire cette expérimentation dans sa stratégie 2018 – 2020 et de débloquer environ 400 millions d’euros pour financer des bourses Erasmus à destination des apprentis.