La région Bourgogne Franche-Comté veut systématiser la formation en alternance en Bac Pro

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Dans le but de favoriser le développement de l’apprentissage et revaloriser ce type de formation en alternance aux yeux des potentiels candidats et leurs familles, la région Bourgogne Franche-Comté réfléchit à systématiser l’alternance en 3eme année de bac professionnel. Le conseil régional travaille ainsi avec les rectorats de Dijon et de Besançon à ce projet de transformation du Bac Pro.

Selon Marie-Guite Dufay, Présidente du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, ce projet unique a ainsi pour objectif de faire en sorte que la troisième année en Bac Pro soit faite systématiquement en contrat d’apprentissage, au sein du CFA de l’Éducation nationale ou d’un CFA de branche professionnelle suivant l’orientation de la formation.

Un déploiement progressif

La systématisation de l’alternance en troisième année de Bac Pro devrait être déployé de manière progressive à partir du mois de septembre 2018 et de façon systématique en septembre 2019. Le dispositif devrait concerner à terme près de 6000 élèves chaque année à l’échelle régionale (dont 900 pour le département de l’Yonne seul).

A travers les délégués académiques à la formation initiale et continue (Dafpic), les rectorats devraient apporter leur contribution au projet, lequel intègre également les Bac Pro relevant du ministère de l’Agriculture.

Le Dafpic de Besançon, Olivier Chevillard, rappelle que ce n’est pas la première fois que l’Éducation nationale mixe formation sous statut scolaire et formation par apprentissage. Effectivement, un processus avait déjà été mis en place dans certaines filières de formation où l’offre à été dédoublée afin de donner aux élèves le choix d’effectuer leur terminale par voie normale ou en contrat d’apprentissage.

Un système inapplicable pour tous les secteurs

Olivier Chevillard tient néanmoins à tempérer cette systématisation du recours à l’alternance en Bac pro en déclarant que l’apprentissage n’est pas forcément adapté à toutes les filières et secteurs professionnels. Il cite ainsi en exemple le secteur de l’aide à la personne pour lequel l’alternance ne permettrait pas aux élèves d’assurer pleinement leurs missions professionnelles car ces derniers ne disposent pas encore de l’autonomie et la mobilité nécessaire.

Par ailleurs, il reste important de maintenir l’offre de formation dans la voie scolaire afin que les candidats puissent achever leur formation dès lors qu’ils n’auront pas trouvé d’employeur ou que leur contrat a été rompu.