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En raison de l’inflation, le salaire minimum légal a augmenté d’un peu plus de 2% au 1er août pour s’établir à 1 678,95 € mensuels bruts, ce qui entraine une hausse mécanique du salaire des alternants. C’est déjà la troisième hausse en 2022 après celles du 01 janvier et du 01 mai.
La barre des 11 euros bientôt franchie
Après les hausses légales du 1er janvier et du 1er mai, le SMIC va de nouveau augmenter le 1er août. Le taux horaire du salaire minimum devrait ainsi franchir la barre des 11 euros, en passant de 10,85 euros à 11,07 euros bruts, soit 8,76 euros nets.
Le salaire minimum mensuel brut devrait quant à lui passer de 1.645,58 euros bruts par mois pour 35 heures de travail hebdomadaires à 1 678,95 € euros bruts. En net, il passera de 1.302,64 euros à 1.329,05 euros, selon le ministère du Travail.
La conséquence de la hausse des prix
Cette nouvelle hausse du SMIC est la conséquence de l’inflation : la loi prévoit en effet que le salaire minimum soit revalorisé à chaque fois que l’inflation hors tabac atteint au moins 2% par rapport à la dernière augmentation du SMIC. La hausse des prix est alors répercutée intégralement le 1er mois suivant la publication de l’information.
Cet indice a progressé de 2,01 % depuis l’indice de mars connu en avril. Sur 2022, la hausse cumulée atteint 5,2 % correspondant à environ 80 euros brut et 60 euros net de revalorisation.
Une année exceptionnelle
Ce mécanisme s’ajoute à l’augmentation qui intervient chaque année automatiquement au 1er janvier et tient compte non seulement de la hausse des prix mais aussi du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et des employés.
L’augmentation du SMIC au 1er août va de nouveau impacter fortement les minima de branche. Après la revalorisation du 1er mai, le ministère du Travail avait recensé 146 branches démarrant sous le SMIC, soit 85 % du total de branches. Ce nombre est descendu à 112, correspondant à 65 % le 1er juillet. Il va donc remonter.
Le gouvernement a annoncé son intention de renforcer sa pression sur les branches en la matière dans le cadre du projet de loi sur le pouvoir d’achat, avec une menace de fusion des branches récalcitrantes. Cette pression ne se concentrera cependant que sur les plus mauvais élèves, « dont les minima sont inférieurs au SMIC sur une longue période, supérieure à un an ».