Aides en alternance pour travailleurs handicapés
L’alternance offre de réelles opportunités professionnelles pour les personnes en situation de handicap.

Le formation en alternance présente un intérêt majeur pour les personnes handicapées, notamment car elle facilite leur insertion professionnelle sur le marché de l’emploi.

Pour favoriser l’embauche de travailleurs handicapés en alternance, il existe différents dispositifs d’aides au recrutement ou d’accompagnement dans l’emploi à destination des employeurs comme des alternants handicapés.

En contrat de professionnalisation ou en contrat d’apprentissage, nous vous proposons dans cet article un tour d’horizon des aides pour les travailleurs handicapés en alternance.

 

L’alternance pour les travailleurs handicapés

Le principal avantage que peut procurer l’alternance à une personne handicapée est la possibilité de construire son propre parcours vers un emploi adapté à sa situation de handicap. L’alternant bénéficiant ainsi d’une entrée progressive dans le monde professionnel, à mesure qu’il acquiert une qualification reconnue.

La formation en alternance permet aux travailleurs handicapés de bénéficier des avantages suivants :

  • Un accompagnement personnalisé
  • Les mêmes droits que les salariés signataires d’un contrat de travail « classique« 
  • Des aides spécifiques de l’AGEFIPH

Une égalité de droits avec les autres salariés

Les travailleurs handicapés en alternance bénéficient des mêmes droits que ceux des autres salariés de l’entreprise en contrat de travail « classique« , à savoir :

  • Des congés payés
  • Une cotisation à une caisse de retraite
  • Une mutuelle
  • Etc.

Par ailleurs, une rémunération sera également versée durant toute la formation en alternance, qui varie selon l’âge et l’expérience de l’apprenti de 27 à 100% du SMIC.

Un accompagnement personnalisé

Chaque personne en contrat d’alternance est accompagnée par un tuteur au sein de l’entreprise, qui aura entre autres pour rôle :

  • L’établissement d’un contact direct entre l’apprenti et l’environnement professionnel
  • La facilitation de l’intégration de l’apprenti dans l’entreprise
  • La prise en compte du handicap.

Des aides de l’AGEFIPH

L’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH) a mis en place un dispositif d’aides pour inciter les employeurs à recruter des travailleurs handicapés en alternance.

Les personnes handicapées signant un contrat d’alternance peuvent ainsi bénéficier d’aides financières et de services d’accompagnement dans l’emploi fournis par l’AGEFIPH, à savoir :

  • Un financement de l’intervention des spécialistes, des expertises ou des techniques de compensation en centre de formation ou en entreprise
  • Une prime versée à l’employeur ainsi qu’à la personne handicapée lors de la signature du contrat.

 

Quelles aides au recrutement pour un alternant handicapé ?

L’AGEFIPH est un organisme chargé de favoriser l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées dans les entreprises du secteur privé.

propose différents types d’aides au recrutement d’un alternance handicapé en fonction de la nature du contrat signé. On distingue ainsi les aides suivantes :

Aide à la signature d’un contrat d’apprentissage

Cette aide est versée à l’employeur pour la signature d’un contrat d’apprentissage avec un travailleur handicapé. Son montant varient en fonction de la durée et du type du contrat signé.

Augmenté suite à la crise du coronavirus, le montant maximum de cette aide au recrutement d’un apprenti handicapé s’élève désormais à 4 000€.

Aide à la signature d’un contrat de professionnalisation

Cette aide est versée à l’employeur pour la signature d’un contrat de professionnalisation avec un travailleur handicapé. Son montant varie également en fonction de la durée et du type du contrat pro signé.

Augmenté suite à la crise du coronavirus, le montant maximum de cette aide au recrutement d’un alternant handicapé s’établit désormais à 5000€.

Aides à la mise en place de l’alternance

Il existe différents dispositifs d’aides pour faciliter la mise en place de l’alternance dans l’entreprise :

  • Aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle d’un montant de 3000€ maximum
  • Aide équipement pour les formations d’un montant de 500€
  • Aide aux déplacements d’un montant de 100 € maximum par jour
  • Aide soutien à l’exploitation d’un montant de 1 500 € maximum
  • Aide à l’adaptation des situations de formation (2ASF) dont le montant est évalué après analyse de chaque situation dans une logique de stricte compensation du handicap

De plus, suite à la crise du Covid, l’AGEFIPH propose également une aide exceptionnelle à la mise en place du télétravail d’un montant de 1000€ maximum.

 

Quel type de contrat en alternance pour les travailleurs handicapés ?

Il existe deux types de contrats en alternance : le contrat de professionnalisation et le contrat d’apprentissage.

Le contrat de professionnalisation est destiné à toutes personnes handicapées sans limites d’âge, pour une durée maximum de 24 mois. La formation est comprise entre 15 % et 25 % de la durée totale du contrat sans pour autant aller au-dessous de 150 heures.

Le contrat d’apprentissage est également ouverts sans limites d’âge à toutes les personnes handicapées. La durée maximale du contrat peut atteindre 4 ans et le temps consacré à la formation théorique représente entre 25 et 50 % de la durée du contrat.

 

L’alternance, un environnement exigeant en situation de handicap

Les opportunités qui sont fournies par un contrat en alternance ne sont pas gratuites, car les parcours à suivre sont exigeants. En effet, il faut prendre en compte plusieurs points qui sont :

  • L’évolution dans un milieu de travail ordinaire: il faut comprendre que toutes les personnes que ce soit les collègues ou autres travaillant avec l’apprenti ne seront pas forcément au courant ou informées de son handicap. Il faut donc s’assurer que l’alternant possède une grande faculté d’adaptation.
  • Savoir gérer son emploi du temps : jongler entre la formation et le travail ne sera pas de tout repos, et tout porte à croire que l’apprenti sera particulièrement sollicité. Il faut donc savoir gérer son emploi du temps, et trouver le bon rythme.