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En matière d’apprentissage, les nouveautés sont nombreuses en cette rentrée 2018. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, n’a pas manqué de le souligner lors de sa visite à Poitiers de plusieurs CFA et entreprises locales. Elle en a profité pour rappeler qu’il s’agit pour le gouvernement d’une « voie d’excellence » pour la formation professionnelle. Petite revue des principales informations à retenir en ce début d’année scolaire.
Des effectifs en hausse
340 000 jeunes vont rentrer en apprentissage cette année, que ce soit en CAP, en bac pro, en BTS, en licence pro, en master ou comme ingénieurs. Les effectifs sont repartis à la hausse à tous les niveaux de diplôme préparé depuis 2017.
La ministre a d’ailleurs indiqué que « 82 000 vœux pour des formations en apprentissage ont été émis sur Affelnet » , [le logiciel qui gère l’affectation des élèves entrent en seconde ou en première année de CAP]. Soit une hausse de 45% sur un an. » Ces chiffres traduisent le regain d’intérêt des collégiens pour ce type de formations.
Des recrutements en apprentissage de plus en plus nombreux
Les entreprises manifestent elles aussi de plus en plus d’intérêt pour les apprentis. Les recrutements sont ainsi en hausse dans l’industrie, dans les services et dans le BTP. C’est ce qu’a souligné Jean-Claude Duprez, directeur du CFA du BTP de la Vienne, dont les effectifs ont crû de 5% en 2018. Les entreprises de plusieurs secteurs, dont le BTP, font même face à des difficultés de recrutement.
De nouvelles mesures en faveur de l’apprentissage
Afin de résoudre ces difficultés et de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, l’âge limite de rentrée en apprentissage a été repoussé à 30 ans. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à se tourner vers ce type de parcours après une première formation, à l’université par exemple, qui ne leur a permis de trouver un emploi stable.
D’autres mesures entreront bientôt en vigueur. Dès le début de l’année 2019, les premières « prépa métiers » seront ainsi lancées. Elles viseront à préparer l’orientation des élèves vers la voie professionnelle et l’apprentissage. D’une durée de trois à six mois, elles permettront de découvrir des secteurs d’activité et des métiers par des stages, afin de mieux choisir.
Des heures de découverte des métiers seront également mises en place. « De la 4e à la 1ère, 54 heures seront dédiées chaque année pour tous les jeunes à la découverte des métiers et des entreprises pour permettre une orientation éclairée », a précisé Muriel Pénicaud. Elles seront notamment l’occasion d’aller visiter des entreprises, de dialoguer avec des apprentis, d’effectuer des stages courts.