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L’Association Nationale des Apprentis de France (ANAF) a été reçue en février par la ministre déléguée en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnels. Lors de cet échange, l’association a transmis 24 propositions construites autour de 5 grands axes pour améliorer la situation des apprentis.
Précarité et pratiques abusives
Le président de l’ANAF a interpelle en premier lieu la ministre Carole Grandjean sur la précarité d’un grand nombre d’apprentis et les pratiques abusives pratiquées par certains centres de formation.
Mme Grandjean a quant à elle confirmé sa volonté de tisser un lien fort avec l’ANAF. Dans le cadre d’échanges réguliers, l’objectif déclaré est d’aller vers l’amélioration de la situation de tous les apprentis de France et notamment ceux qui en ont le plus besoin. L’association se réjouit que « le chantier de la qualité », comme l’a caractérisé la ministre, s’ouvre enfin.
L’ANAF demande une logique qualitative
La ministre et l’association se disent bien conscientes que de nombreux chantiers restent à ouvrir pour garantir à tous les apprentis un accompagnement pérenne, et ainsi limiter les ruptures de contrat et de parcours, encore trop nombreuses.
L’association s’est félicitée d’avoir trouvé une oreille attentive du côté de la rue de Grenelle et espère que cette rencontre présage d’un impact qualitatif sur la formation par apprentissage et sur le quotidien de ses bénéficiaires.
Les 24 propositions de l’ANAF pour développer l’apprentissage
Retrouvez ci-dessous les différents axes de développement et la liste exhaustive des propositions soumises à la ministre par l’association :
Pour lutter contre la précarité des apprentis
1 – Ouvrir la prime d’activité à tous les apprentis
2 – Revaloriser les salaires les plus bas
3 – Créer un fond social pour les apprentis
4 – Garantir aux apprentis mineurs non accompagnés d’aller au bout de leur formation
Pour apporter des solutions face à la démultiplication des freins périphériques
5 – Transformer l’aide au permis en “aide à la mobilité”
6 – Repenser les aides au logement, à la restauration et au premier équipement
7 – Doter les apprentis du secteur public des mêmes mécanismes que ceux du privé
8 – Normaliser le développement d’établissements de formation inclusifs
9 – Mettre en place un dispositif spécifique pour les (futurs) apprentis d’Outre-mer
10 – Pérenniser le modèle de versement direct du solde de la taxe d’apprentissage
Pour garantir protection et accompagnement aux apprentis
11 – Interdire la contractualisation apprenant-école à l’entrée en formation
12 – Placer les missions de contrôle des au centre des mécanismes de régulation
13 – Revoir le référentiel Qualiopi et le rendre plus exigeant
14 – Maintenir la philosophie de l’apprentissage
15 – Rendre obligatoire la formation des maîtres d’apprentissage
16 – Favoriser l’orientation des apprentis en rupture de parcours vers des dispositifs adaptés
17 – Faire évoluer le conseil de perfectionnement pour intégrer la parole des apprentis
Pour repenser l’orientation des jeunes et normaliser l’accès à l’apprentissage
18 – Intégrer une matière dédiée à l’orientation dès l’entrée au collège
19 – Développer et faciliter l’accès aux 3ème Prépa-métiers
20 – Pérenniser et harmoniser les dispositifs de prépa-apprentissage
21 – Permettre des continuums de la sortie du Collège jusqu’au Bac+5
Pour faire de la mobilité internationale des apprentis une réalité
22 – Unifier le statut des apprentis européens
23 – Harmoniser les titres et les niveaux professionnels à l’échelle européenne
24 – Rendre possible la mobilité internationale longue à tous les apprentis
Consultez le document détaillant ces 24 propositions ici.