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Pour la deuxième année, l’Observatoire de l’alternance, qui regroupe la Fondation The Adecco Group, le cabinet Quintet conseil et l’association WALT, publie son « Baromètre de l’alternance » réalisé par BVA. Basé sur un panel représentatif d’entreprises et d’alternants interrogés fin 2022, il dégage de grandes tendances concernant le marché de l’emploi en alternance.
L’étude relève notamment un risque croissant de rupture des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation et avance plusieurs propositions pour limiter le phénomène.
L’alternance génère un taux de satisfaction élevé
Le constat réalisé par la première édition du baromètre de l’alternance est confirmé par la deuxième édition : le niveau de satisfaction reste très élevé, tant du côté des alternants, avec 87% de sondés satisfaits ou très satisfaits, que du côté des entreprises (88%).
Même si elles se montrent plus sensibles que l’année précédente aux aides de d’État (+9 points), les entreprises continuent à déclarer avoir recours à des contrats en alternance principalement pour répondre à leurs besoins en compétences. Celles qui affirment avoir recours aux alternants pour renforcer leurs effectifs sont plus nombreuses, passant de 43 à 49%.
Quant à eux, les alternants trouvent toujours leur formation « intense » (à 63%), tout en en reconnaissant la qualité formatrice et professionnalisante (à 40%). Ils sont par ailleurs de plus en plus nombreux à poursuivre leurs études, la taux de poursuite passant de 26% en 2021 à 40% en 2022 pour les alternants en BTS.
Les ruptures de contrat, un enjeu majeur de l’emploi en alternance
Toutefois, le baromètre indique que de nouveaux risques font leur apparition comme celui des ruptures prématurées de contrat de travail (20 % des alternants déclarent avoir rompu leur contrat en cours d’alternance : 24 % pour les contrats d’apprentissage et 11 % pour les contrats de professionnalisation). Plus le diplôme visé par l’alternant est élevé, et plus le taux de rupture est faible.
42 % des alternants et 33 % des entreprises mettent fin au contrat avant la fin de la période d’essai. Pour les entreprises, c’est plus fréquemment l’alternant qui n’a pas donné satisfaction dans la réalisation de ses tâches (58 %) ou dans son comportement (54 %). Pour les alternants, c’est plutôt qu’ils ne souhaitaient plus rester dans l’entreprise (28 %), que l’intégration s’était mal passée (22 %) ou qu’ils avaient trouvé un emploi ailleurs (16 %).
L’Observatoire de l’Alternance fait des recommandations pour freiner cette tendance :
- systématiser la formation des tuteurs et des maîtres d’apprentissage pour leur permettre de mieux comprendre et appréhender les situations qui pourraient mener aux ruptures ;
- rendre obligatoire pour les CFA l’organisation de réunions d’information avec les tuteurs et maîtres d’apprentissage animées par les responsables relations écoles-entreprises en début de contrat des alternants ;
- sur le modèle du défenseur des droits, nommer un médiateur de l’alternance au niveau national.