Les finances publiques bénéficient du boom de l’apprentissage

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D’après une étude publiée par le cabinet privé Asterès, l’apprentissage serait fortement créateur de valeur pour les finances publiques, notamment en raison du taux d’insertion professionnelle des candidats qui choisissent cette voie de formation et de leurs salaires au sortir de la formation.

Plus d’emplois et des salaires plus élevés grâce à l’apprentissage

Le cabinet d’études a calculé que « sur quatre années, l’apprentissage génère 425.000 emplois supplémentaires, 41 milliards d’euros de valeur ajoutée et rapporte 11 milliards d’euros aux finances publiques. Par conséquent, « pour chaque euro investi dans l’apprentissage plutôt que dans la formation initiale et dans les aides aux jeunes n’ayant pas trouvé d’emploi, la valeur ajoutée augmente de 17 % et les recettes publiques de 30 %. »

Selon Asterès, ces chiffres montrent qu’il faut continuer à engager des dépenses publiques pour l’apprentissage. Pierre Bentata, économiste du cabinet, prévient cependant qu' »on ne peut pas extrapoler et considérer qu’il faudrait mettre tous les étudiants en apprentissage ».

Des salaires plus élevés après l’apprentissage

L’apprentissage semble aussi bénéfiques aux jeunes qui choisissent ce mode de formation, puisque leur salaire est plus élevé en sortie d’études. Ils rapportent ainsi plus de revenus à la collectivité : entre 2.000 et 5.000 euros de plus qu’un jeune entrant sur le marché du travail sans apprentissage après une formation initiale, d’après l’étude d’Asterès.

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, l’apprentissage dans le cadre d’une formation post-bac a concerné 203.800 jeunes durant l’année scolaire 2019-2020, soit 7,5% des étudiants de l’enseignement supérieur.

Le ministère du Travail a pour sa part dénombré 353.000 contrats d’apprentissage signés dans le secteur privé en 2019 et 495.000 en 2020, soit une hausse de 40% en un an.

Ces chiffres devraient encore progresser fortement en 2021. Ainsi, dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » mis en place par le gouvernement à la suite de la crise due au Covid-19, une aide de 5.000 euros (pour l’embauche d’un mineur) ou 8.000 euros (pour l’embauche d’un majeur) est accordée aux entreprises pour le recrutement d’un apprenti avant la fin de l’année.

Consultez l’intégralité de l’étude du cabinet Asterès « L’apprentissage dans l’enseignement supérieur : un investissement créateur de valeur » ici.