Le ministre du Travail veut soutenir durablement l’apprentissage

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Lors de son audition devant la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le ministre du Travail Olivier Dussopt a confirmé que les travaux de préfiguration de France Travail allait être lancés et a apporté des précisions sur la feuille de route concernant l’apprentissage et la formation professionnelle.

Un système soutenable de soutien à l’apprentissage

Auditionné le 13 septembre par les députés, Olivier Dussopt a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre le développement de l’apprentissage. Y voyant une « voie de réussite et d’efficacité pour l’insertion professionnelle« , le ministre a rappelé que ce développement implique « des moyens publics importants pour le financement des CFA et pour le financement des primes à l’embauche d’apprentis« . La Cour des comptes évalue ainsi le total des dépenses liées à l’apprentissage à 11,3 milliards d’euros pour l’année 2021.

M. Dussopt a annoncé que des concertations vont s’ouvrir avec les organisations patronales et syndicales sur l’évolution des aides avec pour objectif d’aboutir « à un système soutenable financièrement qui ne brise pas l’élan du développement de l’apprentissage« .

Vers une évolution des dispositifs de formation ?

Par ailleurs, le ministre du Travail a indiqué que les aspects financiers seront au cœur de la rénovation du Compte personnel de formation (CPF). Selon lui, « son succès s’est parfois fait au détriment de l’équilibre financier et, dans certains cas, de la pertinence des formations« .

La VAE (Validation des acquis de l’expérience) fait aussi partie des dispositifs que le ministère du Travail entend faire évoluer. Le projet de loi sur contenant des mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail constitue une première étape. Mais à terme, l’objectif est de simplifier le processus de validation, de réduire les délais ou encore d’agir sur la capacité à réunir des jurys.

France Travail au service de la coordination de l’accompagnement des demandeurs d’emploi

La création de France Travail fait partie des huit chantiers programmés par le gouvernement pour viser le plein emploi. Lors de son audition devant la Commission des affaires sociales, Olivier Dussopt a précisé la logique de cette transformation du service public de l’emploi annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne électorale. « Il ne s’agit pas de créer une super structure, il ne s’agit pas de fusionner tout dans tout, [mais de] mieux coordonner les acteurs du service public de l’emploi » pour gagner en efficacité.

L’objectif in fine est de faire en sorte que l’usager – demandeur d’emploi ou allocataire du RSA, soit pris en charge dans les meilleures conditions, que « le diagnostic sur ses compétences et ses besoins en formation soit posé le plus vite possible« , « de faciliter les parcours et éviter les ruptures« . Le ministre du Travail a donné le coup d’envoi de ce vaste chantier, le 12 septembre, en confiant à Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, une mission de « concertation et de préfiguration« .