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Dans un contexte de fortes mutations dues à la réforme de l’apprentissage et aux conséquences de la crise sanitaire, les directeurs de CFA sont confrontés à des problématiques stratégiques de développement, de diversification et d’investissement.
Ils doivent ainsi repenser et réinventer leur modèle économique. Cette question était le thème principal d’une journée nationale d’information et d’échange organisée le 2 juin dernier par la Fnadir, la Fédération nationale des directeurs de CFA.
Une contrainte financière nouvelle
Le premier vice-président de la Fnadir a résumé ainsi les conséquences de la loi de 2018 : « nous sommes passés d’une logique de gestion de centre de coûts à une logique de gestion de centres de profit avec la nécessité de développer des capacités d’autofinancement pour assurer notre développement ».
Pour Pascal Picault, président de la Fnadir, les directeurs de CFA sont devenus des « chefs d’entreprise éducative », et doivent avoir l’œil en permanence sur leur trésorerie et leur niveau de rentabilité.
La nécessaire diversification des activités
Le nouveau mode de financement au contrat basé sur un montant forfaitaire ne couvrant que les investissements dont la durée d’amortissement n’excède pas trois ans, les CFA sont ainsi contraints de développer leur activité, de diversifier leur offre et d’explorer de nouvelles sources de financement.
Pour ce faire, certains ouvrent de nouvelles sections d’apprentissage ou se lancent dans la formation continue, d’autres louent leurs plateaux techniques et autres équipements… Et si les capacités d’autofinancement ne suffisent pas, il leur faut aller chercher d’autres leviers d’investissement : s’adresser aux Régions, répondre aux appels à projets des Opco ou de l’État…
Certains CFA choisissent même de réaliser une levée de fonds, par exemple auprès d’investisseurs comme la Banque des territoires. Cette entité de la Caisse des dépôts propose différentes solutions de financement pour les besoins d’un minimum de 400.000 euros.
De nouveaux partenariats
Par ailleurs, un des enjeux pour les directeurs de CFA consiste à s’approprier les codes de nouveaux partenaires, issus de la finance par exemple. Les organismes qui ne se seront pas en mesure d’atteindre une taille critique pour assurer leur développement seront sans doute contraints de jouer la carte de la mutualisation.
Dans ce contexte, la Fnadir s’apprête à renforcer son offre des services, pour aider les 500 directeurs de CFA qu’elle regroupe à s’adapter à ce marché transformé : service d’accompagnement juridique, plateforme de formation et de micro-certifications…