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Les augmentations de salaires prévues pour 2018 devraient être légèrement supérieures à celles de 2017 : voilà ce que révèle la 7ème étude annuelle du cabinet de conseil en ressources humaines Mercer. Cette étude, consacrée aux Négociations annuelles obligatoires (NAO), montre une légère hausse des budgets d’augmentations prévus pour 2018, par rapport à l’an passé. Elle a été menée d’octobre 2017 à mars 2018 auprès d’un panel de DRH (Directeurs des ressources humaines) et de « Compensation and Benefits Managers » (Responsables de la rémunération et des avantages sociaux) de 448 sociétés différentes.
Un « léger rebond » des augmentations de salaires
Le niveau médian des augmentations de salaires prévues cette année est de 2%, contre 1,8% en 2017. Ce niveau est le même qu’en 2015. Ce chiffre doit cependant être mis en perspective de l’inflation, qui a atteint 2,3% sur un an en juillet, contre 1,7% en 2017. De plus, cette hausse se fait dans un contexte de rattrapages amorcés par de nombreuses sociétés, après des années de gel ou de très faibles augmentations.
Plus d’augmentations individuelles
Les chiffres de l’année 2018 confirment une tendance lourde dans la façon dont les entreprises répartissent les hausses de salaires. 93% des responsables interrogées déclarent avoir l’intention de réserver leur enveloppe aux augmentations individuelles, plutôt qu’aux augmentation générales. Cela représente une hausse de 10 points par rapport à l’année dernière.
Le choix de cette méthode plus sélective est dû pour partie à la nécessité de composer avec des budgets qui restent réduits par rapport aux niveaux d’avant-crise. Par ailleurs, il semble répondre à une attente des salariés eux-mêmes, apparemment en attente d’un traitement différencié de leur rémunération, en fonction de leurs performances individuelles et de leur niveau de compétence.
Le salaire de base, un levier parmi d’autres
Par conséquent, les NAO ne traitent plus seulement de l’augmentation du salaire de base. Elles sont maintenant l’occasion pour 78% des entreprises d’aborder d’autres moyens de négociation, parmi lesquels le versement de primes exceptionnelles, l’augmentation de la rémunération variable, ou des éléments liés à la qualité de vie au travail.
Il s’agit là d’une tendance de fond, puisque cet indicateur s’établissait à 45% en 2015. On observe donc là une recherche, par les entreprises, de moyens alternatifs de conserver leur meilleurs éléments, dans un contexte budgétaire restreint.
Consultez les résultats de la 7ème édition de l’enquête Mercer sur les négociations annuelles obligatoires ici.