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Les formations obligatoires sont le thème d’une récente étude publiée par le Céreq [1]. Réalisée dans le cadre de l’enquête Défis (Dispositif d’enquêtes sur les formations et les itinéraires des salariés), elle analyse, du point de vue des salariés, les formations obligatoires et réglementaires. Ces dernières sont très importantes dans la vie des entreprises, puisqu’elles représentent leur dépense la plus fréquente en matière de formation. En 2014 par exemple, 63% des entreprises ont financé ce type d’actions.
Les formations obligatoires, qu’est-ce que c’est ?
Il existe deux catégories principales de formations réglementaires. D’une part, les formations hygiène et sécurité ont pour objectif de maintenir un environnement de sécurité et d’hygiène adéquat pour un travail qui comporte des risques spécifiques. En 2014, 47% des entreprises ont financé ce type de formations. D’autre part, les autres habilitations ou certifications obligatoires accompagnent généralement l’utilisation de véhicules, d’outils ou de machines faisant courir un risque potentiel aux travailleurs. Si 48% des entreprises en général en ont financé en 2014, 78% de celles du transport l’ont fait.
Ces formations sont souvent courtes. Ainsi, en 2014, la moitié d’entre elles avaient une durée inférieure à 14h, soit moins de deux jours de formation. La durée moyenne était de 32 heures. Elles ne sont généralement pas réalisées à la demande des salariés mais leur sont imposées, selon les déclarations de 69% de ceux qui ont suivi une formation obligatoire.
Les ouvriers, l’industrie et la construction sont les plus concernés
L’étude du Céreq montre que les ouvriers sont les plus concernés par les formations réglementaires. Alors que seuls 30% d’entre eux ont eu accès à une formation en 2014, 60% de ceux-ci ont suivi une formation obligatoire. Pour les cadres, la proportion est inverse : 56% ont eu accès à une formation, mais elle était obligatoire dans seulement 23% des cas. Par ailleurs, les formations suivies par les ouvriers sont plus souvent exclusivement réglementaires : 46% d’entre eux n’ont été formés que dans ce cadre-là.
Enfin, on constate que les salariés des secteurs de l’industrie, de la construction, de l’hébergement et de la restauration sont les plus concernés par ce type de formations. On note également que les plus petites entreprises sont celles qui consacrent la part la plus importante de leur budget à celles-ci.
Consultez les résultats de l’enquête du Céreq « Les formations obigatoires : bénéficiaires, mode d’organisation, place dans l’entreprise » ici.
[1] Centre d’études et de recherches sur les qualifications.