7,2 milliards d’euros supplémentaires d’aides aux entreprises

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Le gouvernement va faire adopter par l’Assemblée nationale un décret pour ajouter par avance des crédits aux dispositifs d’urgence tels que le fonds de solidarité et le soutien à l’activité partielle. 7,2 milliards d’euros supplémentaires devraient ainsi être débloqués sur un mois et demi, avant un nouveau budget rectificatif au début de l’été.

7,2 milliards pour tenir jusqu’à l’été

Le montant est exceptionnel pour un décret d’avance : 7,2 milliards d’euros, qui devraient permettre de disposer d’assez de liquidités pour tenir jusqu’à l’été. Un tel montant est rare pour un décret d’avance, un outil qui permet à l’exécutif d’ouvrir des crédits en cas d’urgence, dans la limite de 1% du montant des crédits de la loi de Finances initiale. Ceux-ci étaient de 723,5 milliards d’euros lors du vote en fin d’année dernière, et ces 7,2 milliards d’euros sont donc quasiment au niveau du maximum autorisé.

Un décret d’avance rendu inévitable par le troisième confinement

Les quelque 35 milliards d’euros prévus initialement pour financer les aides d’urgence menaçaient de s’épuiser rapidement, alors que Bercy avait décidé d’ouvrir un peu plus les vannes budgétaires pour soutenir l’économie. 11 milliards en aides diverses avaient été annoncés uniquement en avril. Cet ajout de 7,2 milliards est financé par le redéploiement temporaire de crédits jusqu’ici prévus pour le programme de prise de participations de l’État dans des entreprises stratégiques.

Priorité au fonds de solidarité

Le décret d’avance donne la priorité au fonds de solidarité dans la réponse à la crise économique. 6,7 milliards sont ainsi affectés à ce dispositif, pour lequel environ 19 milliards d’euros avaient été prévus pour l’ensemble de l’année 2021. Mais 12,8 milliards avaient déjà été utilisés fin avril, avec une forte montée en puissance au printemps (2,2 milliards en janvier et 2,7 milliards en février, avant 4,2 milliards en mars et 3,7 milliards en avril). Il y avait donc urgence à rajouter des fonds pour tenir jusqu’à l’été.

Pour le reste, Bercy prévoit donc d’ajouter environ 500 millions d’euros de crédits pour financer l’activité partielle. Ce montant réduit montre que la situation économique a nettement changé ces derniers mois. L’an dernier, le recours pour le chômage partiel avait été beaucoup plus massif, ce qui s’était traduit par un coût de 27,6 milliards.