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A l’occasion du Mondial de l’automobile, qui s’est tenu à Paris du 04 au 14 octobre, un accord de coopération a été signé pour favoriser la mobilité des jeunes en alternance. Ce sont deux CFA (Centre de formation d’apprentis) qui sont à l’origine de cet accord, l’un français, l’autre allemand. Deux organismes certificateurs sont également impliqués. Les compétences acquises à l’étranger par les alternants seront ainsi reconnues dans leur propre pays.
Favoriser la reconnaissance des compétences
C’est l’action de l’Anfa (Association nationale pour la formation automobile) qui a permis la mise en place de cet accord. C’est elle en effet qui a mis en relation les deux CFA impliqués, soucieux d’aller plus loin dans la reconnaissance des compétences acquises. Il s’agit en l’occurrence du CFA des Métiers Dordogne et du BTZ (Berufsbildungs und Technologiezentrum, Centre de formation professionnelle et technologique) de Kaiserslautern, situé dans le Palatinat.
L’accord, une première dans le secteur automobile, a été également signé par deux organismes certificateurs : l’Anfa et le HWK Pfalz (Handwerkskammer der Pfalz, Chambre des métiers du Palatinat). Cette implication permettra la reconnaissance des compétences acquises par les alternants dans le centre de formation partenaire. C’est la division en France du CQP (Certificat de qualification professionnelle) en blocs de compétences, système déjà existant en Allemagne, qui a rendu cet accord possible. Pour l’instant, la reconnaissance de la certification ne fonctionnera que pour les apprentis français. Les jeunes allemands ne recevront eux qu’une attestation de participation, mais l’Anfa a bon espoir de faire évoluer ce point rapidement.
La barrière de la langue, un obstacle surmontable
A ce jour, seuls les alternants carrossiers-peintres en automobile sont concernés. Quelques expérimentations ont déjà eu lieu. Au mois de septembre, quatre apprentis allemands sont ainsi venus étudier au CFA des Métiers Dordogne. A l’inverse, quatre apprentis français se rendront à Kaiserslautern du 15 au 26 octobre prochain pour suivre une formation de préparation de surface acier et aluminium.
La barrière de la langue était redoutée par une grande partie des acteurs impliqués dans le projet. Mais dans les faits, celle-ci s’avère bien moins contraignante que ce qu’ils craignaient. Si les jeunes ont utilisé les supports de formation bilingues qui leur avaient été remis, ils ont aussi appris à faire avec les moyens du bord. Ainsi, les jeunes apprentis répartis en binômes ont mis à profit leurs quelques notions d’anglais, et se sont surtout compris grâce aux gestes du métier.
