Prépas apprentissage : l’appel à projets bientôt lancé

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Les prépas apprentissage sont l’une des mesures prévues par la loi Avenir professionnel en matière de formation. Ce « sas » proposé en amont d’un contrat d’apprentissage a pour objectif d’aider les jeunes à préciser leur projet professionnel et à développer leurs compétences en vue d’une meilleure intégration dans le monde du travail. Annoncé le 18 septembre dernier par la ministre du Travail Muriel Pénicaud, le lancement de cet appel à projets a été officialisé il y a quelques jours par le ministère qui en a précisé les modalités par communiqué sur son site internet.

Les prépas apprentissage, un dispositif fruit d’une longue concertation

La mise en place des prépas apprentissage est l’un des résultats de la concertation pour le développement de l’apprentissage menée de novembre 2017 à janvier 2018 avec les acteurs du secteur. La nécessité d’un « sas » permettant aux jeunes, et notamment aux plus vulnérables, de mieux préparer leur entrée en apprentissage avait alors fait consensus.

Trois enjeux principaux d’un tel dispositif avaient ainsi été relevés :

  • la consolidation des compétences ;
  • le renforcement des compétences relationnelles et du savoir-être professionnel, pour réussir à signer un contrat et à s’intégrer dans le monde professionnel ;
  • le mûrissement du projet professionnel pour prévenir la rupture du contrat d’apprentissage, qui survient parfois au cours des premières semaines d’apprentissage.

Les points-clés de l’appel à projets

Dans son communiqué, le ministère du Travail a détaillé les principaux points de l’appel à projet qui sera lancé dans les prochains jours.

  • Qui pourra y répondre : chacun des CFA (Centre de formation des apprentis) ou groupement de CFA ou organisme compétent en matière d’insertion professionnelle et d’apprentissage et associé à au moins un CFA.
  • Comment soumettre un projet : l’appel à projets sera ouvert pour six mois jusqu’en avril 2019. Une première sélection sera opérée après le premier décembre 2018, pour les projets pouvant commencer dès les premières semaines de l’année 2019. L’architecture détaillée du dossier de réponse et le cahier des charges complet seront téléchargeables à partir du site du ministère du Travail courant octobre.
  • Quels seront les critères de sélection : un comité de sélection présidé par la ministre ou son représentant sélectionnera les projets en tenant compte de la crédibilité du porteur de projet ou du consortium qui le conduit, de la qualité de la gouvernance et du modèle économique, de la densité des partenariats territoriaux ou sectoriels, de la pertinence de la proposition, de l’ambition expérimentale et novatrice du projet, y compris les modes d’évaluation.
  • Quel est le public visé : la priorité sera donné aux projets ciblant les jeunes dont le niveau de qualification est inférieur au niveau IV et tout particulièrement lorsqu’ils résident dans les quartiers de la Politique de la ville (QPV) ou les zones rurales défavorisées.
  • Quels financements pourront être obtenus : le montant des subventions n’est pas plafonné, mais le financement accordé par l’État et par ses opérateurs ne pourra dépasser 80% du budget total.