Artisanat : 10.000 entreprises recherchent des apprentis pour la rentrée

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Lors d’une conférence de presse de rentrée, Joël Fourny, président de CMA France, et Julien Gondard, directeur général de CMA France, ont présenté les résultats de leur dernière étude Qualitest. Celle-ci montre que le besoin de formation et l’apprentissage restent deux sujets majeurs pour les chefs d’entreprises artisanales.

Des besoins de formation pour un tiers des entreprises

Un tiers des chefs disent avoir besoin de formation en 2022 et près de 22 % ont suivi un ou plusieurs formations en 2021 ou 2022. Parmi les formations jugées les plus nécessaires, 56,8 % souhaitent se former à la pratique du métier, 33 % au numérique, 27 % à la gestion d’entreprise et 24 % à la connaissance de la réglementation.

Des besoins en compétences

Le secteur connaissait déjà une tension forte en termes de recrutement avant la crise Covid, et celle-ci a accentué le problème. CMA France estime ainsi que 450 à 500.000 emplois sont à pourvoir dans l’artisanat.

Un quart des entreprises artisanales sont prêtes à recruter dans l’année, et elles sont même 42,6 % dans le secteur de l’alimentation et 31 % dans le bâtiment. Dans ce contexte, « il faut que l’on forme de nouvelles compétences pour nos entreprises », affirme Joël Fourny, dont environ 300.000 seront à reprendre dans les 10 ans.

L’apprentissage, un investissement plus qu’un coût

A l’occasion de cette conférence de presse de rentrée, le président de CMA France a réitéré l’attachement des entreprises artisanales à l’apprentissage, qui ne doit selon lui « pas être considéré comme un coût mais comme un investissement pour l’avenir ».

Il s’est par ailleurs dit inquiet de l’annonce de la baisse des coûts contrats à la fin de l’année. 10.000 entreprises artisanales sont actuellement en recherche d’apprentis, un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier. « Il faut assurer la pérennité des formations », a expliqué M. Fourny, disant craindre pour l’avenir de certaines formations dans les CFA, qui seraient jugées pas assez rentables. Or, « si certaines sections sont abandonnées faute de rentabilité, le risque est de moins bien répondre aux besoins des entreprises ».

Consultez la dernière étude Qualitest de CMA France ici.