Fin des quotas pour l’apprentissage dans les métiers de la santé

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Le Premier ministre Jean Castex a annoncé une mesure importante pour les métiers de la santé : les quotas pour l’apprentissage en vigueur jusqu’ici vont être supprimés. Le nombre de places d’apprentis dans les métiers d’infirmier et d’aides-soignants ne sera donc bientôt plus limité.

La fin des quotas pour l’apprentissage dans la santé

Jusqu’ici contingenté par les ARS (Agences régionales de santé) et par les Régions, le nombre de places d’apprentissage dans les métiers du soin ne sera bientôt plus limité. Le Premier ministre a annoncé qu’un décret devrait prochainement être publié en ce sens, à l’occasion d’une visite sur un salon de l’apprentissage à Paris. Les quotas d’apprentis infirmiers et aides-soignants n’étaient pas corrélés aux besoins du secteur.

Des employeurs satisfaits

C’est pourquoi les employeurs du secteur se disent satisfaits de cette mesure. Ils regrettaient jusqu’ici que seuls 900 apprentis travaillent dans le secteur sanitaire privé, alors que beaucoup plus pourraient être accueillis. Selon la DRH du groupe Korian Nadège Plou, il n’y a « que 600 aides-soignants en apprentissage au niveau national, alors que des dizaines de milliers de postes sont à pourvoir dans les Ehpad ».

Des métiers suffisamment attractifs ?

La levée des quotas risque malgré tout de soulever la question de l’attractivité de ces métiers. Selon certains directeurs de CFA, il y avait ainsi des places non pourvues dans les centres de formation d’aides-soignants, hors apprentissage, raison pour laquelle les Régions en limitaient le nombre. Le Premier ministre n’a pas précisé si la levée des quotas concernerait toutes les voies de formation ou seulement l’apprentissage.

Par ailleurs, cette mesure doit s’inscrire dans une réforme plus large de ces formations, pour de nombreux professionnels du secteur. Les référentiels et conditions de formation sont en effet inadaptés, à leurs yeux, aux besoins des établissements de santé.

La levée des quotas est en tout cas une pièce importante du plan de relance du gouvernement, qui prévoit notamment, pour les jeunes, 16.000 formations d’infirmiers et d’aides-soignants.