Les bons chiffres de l’apprentissage freinés par la baisse des étudiants du secondaire

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Une étude de la Dares parue début septembre 2017 relève les bons chiffres globaux des entrées en apprentissage sur l’année 2016. Cela se caractérise notamment par l’augmentation des embauches des entreprises de 1,9% avec 288 700 nouveaux apprentis embauchés en 2016 (+1,2 % dans le secteur privé et +19,4 % dans le secteur public).

L’augmentation relevée en 2016 repose principalement sur les embauches d’apprentis en formation de niveau bac + 2 ou plus alors que la hausse en 2015 avait été essentiellement due aux recrutements d’apprentis mineurs dans le secteur privé.

Le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage est en hausse dans l’industrie (+2,5 %) et le tertiaire (+1,2 %) quand le secteur de la construction reste stable (0 %).

Pour autant, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques s’attarde sur la perte d’attrait notable des étudiants du secondaire pour la formation en apprentissage. 

Une amélioration poussée par les entreprises de plus de 50 salariés

Selon toujours la Dares, les candidats ayant un niveau supérieur ou égal au baccalauréat sont les plus nombreux à se présenter. D’où l’augmentation des embauches auprès des entreprises de 50 salariés et plus qui sont les principaux demandeurs d’apprentis ayant ce niveau. Cette augmentation a d’ailleurs entraîné une hausse des effectifs de 4,4% dans ces entreprises.

Les jeunes du secondaire s’écartent de l’apprentissage

En outre, une étude menée conjointement par l’Insee et la Dares parue en juillet dernier a noté que l’apprentissage intéresse moins les jeunes de la seconde à la terminale. En effet, depuis 2008, les inscriptions en apprentissage des jeunes du secondaire ont baissé de 24%. Par contre, celles des apprentis préparant un diplôme de l’enseignement supérieur ont progressé de plus de 48%.

Cette baisse des entrées en apprentissage des collégiens serait liée à leur âge de plus en plus bas à la fin du collège. La diminution des redoublements serait à l’origine de cet âge qui ne leur permet pas souvent d’être préparés à intégrer le monde du travail. En effet, l’étude a démontré que 80% d’entre eux ont moins de 14 ans à leur entrée en troisième.

Une évolution moins favorable dans l’enseignement supérieur

L’étude conjointe menée par l’Insee et la Dares a aussi noté que l’image de l’apprentissage n’est pas plus positive auprès des jeunes de l’enseignement supérieur. En effet, même si les résultats de l’apprentissage ont évolué, le nombre d’apprentis en emploi dans le supérieur est vraisemblablement moins élevé (+6 points) que celui des élèves de niveau CAP (+9 points).

Consulter le rapport complet de la Dares sur l’apprentissage en 2016 ici.