CEP : quel bilan avant la réforme ?

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Le CEP (Conseil en évolution professionnelle) a été mis en place en 2015. Alors que ce dispositif est en passe d’être réformé par l’application de la loi Avenir professionnel, la dernière matinée de l’Afref (Association française et de réflexion et d’échange sur la formation) a été l’occasion de tirer un bilan des quatre premières années de son application. Intitulée « Le Conseil en évolution professionnelle, nouvelle loi, nouvelles exigences ?« , cette matinée a permis aux différents intervenants de présenter leur retour d’expérience et leur point de vue sur le CEP.

Le CEP, un accompagnement pour tous

Mis en place lors de la réforme de la formation professionnelle de 2014, le CEP est un dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé proposé à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle et, s’il y a lieu, établir un projet d’évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d’activité…). Il comporte les prestations suivantes :

  • un entretien individuel pour analyser sa situation professionnelle,
  • un conseil visant à définir son projet professionnel,
  • un accompagnement dans la mise en œuvre de ce projet.

Le CEP est assuré par des conseillers relevant de 5 organismes habilités :

  • Pôle emploi
  • Association pour l’emploi des cadres (Apec)
  • Missions locales
  • Opacif
  • CAP emploi (pour les personnes en situation de handicap).

Quel bilan après quatre ans d’application ?

Lors de la matinée organisée par l’Afref, les invités ont exprimé leur vision de la mise en pratique du CEP. Laurent Nahon, directeur du Fongecif Ile-de-France, a regretté que ce dispositif ne soit pas mieux connu de ses potentiels usagers, alors que les travailleurs se questionnant sur leur projet professionnel sont nombreux. Son organisme a révélé que sur les 60 000 personnes qui le contactent chaque année, 3 000 d’entre elles mettent en placen plan d’action in fine, tel qu’une demande de CIF (Congé individuel de formation).

D’autres points ont été soulevés par des conseillères CEP de l’Afdas (Opca des métiers du spectacle vivant, de l’audiovisuel, de la presse et de l’édition) et de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres). Elles ont évoqué la complexité de l’ingénierie de financement, ainsi que l’intérêt de mobiliser le bilan de compétences, dispositif prévoyant 24 heures accompagnement, à la place ou en plus du CEP, qui n’en prévoit que quelques heures.

La variété des intervenants a permis de mettre en avant l’un des points forts du CEP, sa gratuité, mais aussi la grande hétérogénéité dans sa mise en œuvre, dont les modalités sont très dépendantes de l’opérateur qui s’en charge, et que le bénéficiaire ne peut pas choisir. Il y a donc là une source d’iniquité importante.