Comment développer la mobilité européenne des apprentis ?

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L’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a publié un rapport qui apporte plusieurs recommandations pour développer la mobilité européenne des apprentis. Le document propose également des solutions pour améliorer le dispositif et atteindre les objectifs fixés par le gouvernement en la matière.

Selon le rapport de l’IGAS, la mobilité européenne des apprentis est quasiment inexistante, malgré le fait que tous les acteurs soient du même avis concernant ses bienfaits.

Ainsi, seulement 3 955 jeunes apprentis ont effectué l’an dernier des séjours à l’étranger grâce au financement du programme Erasmus+ pour une durée moyenne de vingt-huit jours. L’objectif de la ministre du travail Muriel Pénicaud est de faire augmenter ce nombre à 15 000/an d’ici l’année 2022.

La mobilité européenne des apprentis

L’IGAS fait le constat d’un très faible accès des apprentis à des opportunités de mobilité au niveau européen, mis à part quelques rares expériences de courte durée.

Pour autant, l’organisme relève un réel intérêt des acteurs pour le développement d’une mobilité européenne qui présente des bénéfices reconnus pour les apprentis comme pour les entreprises employeurs.

Il note l’existence de difficultés importantes qui freine cette mobilité et tiennent notamment à la rémunération de l’apprenti pendant sa période à l’étranger, aux calendriers pédagogiques des Centres de formation des apprentis, à la certification des compétences et à la complexité des procédures administratives de mobilisation des crédits d’Erasmus+.

Réduire les contraintes pour les entreprises

Les entreprises doivent faire face à certaines contraintes d’ordre financier dans la mise en œuvre de la mobilité européenne, face auxquelles l’IGAS préconise la suspension du contrat d’apprentissage pendant la durée de cette dernière afin de permettre à l’entreprise de se libérer du salaire et des cotisations au cours de cette période.

L’IGAS recommande également l’assouplissement, la simplification et l’augmentation des primes européennes finançant le séjour de l’apprenti à l’étranger ainsi que l’instauration d’un mécanisme de Bourses à l’international sous l’égide de la Région. Parmi les recommandations émises, il y a aussi l’appel à la participation du FPSPP au financement.

Désigner des référents mobilité

L’IGAS prône entre autres la mise en place de chargés de mission dédiés au développement de la mobilité européenne des apprentis au sein de chaque région ainsi que l’identification d’un référent mobilité dans chaque CFA. Elle aborde aussi l’idée d’une labellisation des entreprises et CFA qui s’engagent dans la mobilité européenne des apprentis.

En tout, la mission (IGAS) a formulé une vingtaine de propositions au service du développement volontariste de la mobilité européenne des apprentis, relevant des ministères du Travail, l’Éducation nationale, les partenaires sociaux ainsi que les régions dans le cadre des discussions au sujet de la réforme de l’apprentissage.

Retrouver le rapport complet de l’IGAS sur « La mobilité européenne des apprentis » ici.