Le rapport L’Horty a mis en avant les discriminations que certaines personnes subissent pour accéder à l’emploi et à des fonctions publiques. Face à ce constat, le gouvernement a décidé de mettre en place un contrat en alternance spécifique pour les jeunes des quartiers populaires.
La fonction publique pointée du doigt
Le professeur Yannick L’Horty s’est penché sur les procédés de recrutement dans la fonction publique et les conclusions ne sont pas positives.
Aussi bien pour les concours, les recrutements sans concours ou par voie contractuelle, les 500 000 personnes embauchées par an subissent des tests particulièrement discriminatoires.
Il apparaît que la fonction publique développe des méthodes discriminatoires d’accès à l’emploi. La première étude s’est penchée sur un panel de 400 000 personnes qui se sont présentées à 90 concours.
Si le concours pourrait faire penser que la discrimination n’est pas possible, elle reste malgré tout bien présente.
Des données qui empêchent le recrutement
Parmi les éléments qui vont empêcher une réussite au concours, le fait de ne pas être né en France est un frein. Les personnes dans ce cas sont moins souvent reçues dans 7 des 8 concours proposés par la fonction publique.
Les personnes habitant dans une ZUS sont également victimes d’une diminution des chances significative. En règle générale, les personnes issues de l’immigration et celles qui vivent dans les ZUS son beaucoup moins souvent recrutées quel que soit le type de concours passé.
La fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale apparaissent comme les secteurs dans lesquels cette discrimination est la plus forte.
Au niveau des postes sans concours, ils sont tous touchés par la même discrimination. Seuls les gardiens de la paix échappent à cette règle avec des recrutements basés sur une réelle égalité.