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Créé en 2011, le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) avait été renforcé en 2015 pour en faire un dispositif plus incitatif à la reprise d’emploi.
L’Unedic a publié ses premiers travaux d’évaluation du CSP depuis ses dernières modifications et il ressort que les bénéficiaires des contrats jouissent d’un retour à l’emploi plus rapide qu’avant, principalement grâce aux mesures prises.
La réforme du CSP de 2015
Le CSP, en vigueur depuis 2011, s’adresse aux salariés licenciés d’entreprises de moins de 1 000 salariés pour motif économique ou de toute entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire. Ce dispositif leur offre un accompagnement personnalisé sur 12 mois, incluant notamment des accès à la formation, une indemnisation spécifique et des aides à la reprise d’emploi.
Le 26 janvier 2015 a été établie une convention apportant des modifications au CSP, afin d’accélérer le démarrage de l’accompagnement, de favoriser les expériences professionnelles et d’inciter à la reprise d’emploi. Ont ainsi été mis en place une prime de reclassement durable, la possibilité de prolonger le CSP, ou la baisse du taux de remplacement de l’allocation de sécurisation professionnelle.
Des sorties vers l’emploi plus rapides
Les travaux d’évaluation de l’Unedic montrent que les bénéficiaires du CSP sortent plus rapidement du dispositif depuis 2015, après 9,5 mois en moyenne, contre 10,6 mois avant 2015. Ils montrent aussi que le taux de persistance au chômage après le début de l’accompagnement est passé de 80 à 60 %.
De surcroit, les sorties se font plus souvent vers l’emploi et et sont aussi durables qu’avant 2015. Ainsi, les sorties du CSP ayant pour modif une reprise d’emploi déclarée ont doublé depuis 2015, et la proportion d’indemnisables 2 ans après l’entrée en CSP est la même avant et après cette date.
Des progrès attribuables aux nouvelles mesures
L’Unedic a voulu savoir si ces améliorations étaient dues à la réforme du CSP ou à des facteurs exogènes, comme le contexte économique. Il s’avère que la nouvelle convention n’a pas eu d’effet sur le taux d’entrée, ce qui signifie qu’il n’y a pas eu d’effet d’appel après 2015. Il apparaît néanmoins que les profils des bénéficiaires du CSP sont légèrement plus qualifiés, ce qui favorise leur retour à l’emploi.
En revanche, l’étude ne constate pas d’amélioration pour les licenciés économiques non bénéficiaires du CSP, ce qui suggère que la dynamique positive observée pour celui-ci n’est pas imputable à la conjoncture économique. Il semblerait plutôt que la prime de reclassement introduite en 2015 soit le principal facteur d’accélération des sorties du dispositif. C’est ce qui ressort des statistiques comme des témoignages recueillis auprès des bénéficiaires et des acteurs du terrain.
Téléchargez le rapport complet de l’Unedic sur le Contrat de sécurisation professionnelle ici.