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Pour le 17e trimestre d’affilée, la France a créé des emplois au deuxième trimestre 2019. Mais notre pays commence à être impacté par le ralentissement européen, comme le montrent les derniers chiffres publiés par l’INSEE.
Deux fois moins de créations d’emplois qu’en 2018
56.200 emplois ont été créés en France au deuxième trimestre 2019, et 269.900 sur les douze derniers mois. Si la dynamique positive se poursuit, elle est néanmoins fortement ralentie. En effet, l’emploi salarié n’a progressé que de 0,2% entre avril et juin, alors que la hausse avait été de 0,4% au premier trimestre de l’année.
Ce ralentissement lors de deuxième trimestre doit néanmoins être relativisé, car un phénomène similaire avait été observé l’an passé. Il pourrait tout de même être le signe de l’impact du ralentissement de la croissance européenne sur l’économie hexagonale.
Le rebond modéré de l’emploi industriel
Le secteur de l’industrie confirme, timidement certes, sa nouvelle dynamique positive entamée il y a deux ans. 1.400 emplois y ont été créés au deuxième trimestre, contre 8.000 dans les trois premiers mois de l’année.
La ralentissement est également marqué dans la construction, où 6.500 emplois ont été créés, alors que ce chiffre était de 17.400 au premier trimestre. La tendance est aussi notable dans le tertiaire marchand, avec seulement 33.900 créations d’emplois, contre 74.300 sur la période précédente.
L’emploi intérimaire porteur de mauvaises nouvelles ?
Souvent considéré comme annonçant les tendances à venir, l’emploi intérimaire connaît un net ralentissement, avec une progression de seulement 0,1% contre 1,3% entre janvier et mars. Les analystes les plus pessimistes y voient le signe d’une croissance française encore plus atone dans les prochains mois, sous l’influence du contexte international.
En revanche, certains économistes se réjouissent de constater que le niveau de créations de postes reste particulièrement haut par rapport à la faiblesse de la croissance. Celle-ci est donc riche en emplois. Cela s’explique notamment par l’importance des services marchands dans les créations d’emploi au cours de ces dernières années.
