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Plus le nombre d’objets connectés augmente, plus les cyber-risques sont importants. C’est la logique implacable qui sous-tend l’analyse de la société de réassurance allemande Munich Re. Le marché de l’assurance pour ce type de risques pourrait ainsi, selon ses estimations, passer de moins de 5 milliards d’euros aujourd’hui à environ 10 milliards de dollars d’ici 2020, et même 20 milliards en 2030.
Toujours plus d’objets connectés
Premier et principal facteur de croissance du marché de l’assurance contre les cyber-risques : la multiplication des objets connectés. En 2017, 27 milliards d’appareils étaient connectés à l’échelle mondiale. Ce chiffre pourrait dépasser les 125 milliards en 2030 selon les prévisions du groupe Munich Re. Ce simple fait augmente considérablement les risques. En effet, la mise en réseau croissante des machines et des équipements peut faire émerger des risques très complexes tels que le vol de données, une dégradation de l’interaction entre les machines connectées et même la défaillance de lignes de production et de chaines d’approvisionnement.
Une plus grande attention portée aux cyber-risques
Deuxième facteur de développement de l’assurance contre ces risques : les importantes pertes économiques enregistrées ces dernières années devraient entraîner une plus grande vigilance des entreprises. Les logiciels malveillants comme WannaCry ou NotPetya ont ainsi contaminé, en 2017, plusieurs centaines d’ordinateurs dans le monde. Ils exigeaient, en échange de leur déblocage, une rançon conséquente. Ce type de logiciels entraine de plus en plus souvent des interruptions d’activité et des pertes de données.
« Les coûts économiques des cyber-attaques à grande échelle dépassent déjà les dégâts causés par les catastrophes naturelles », d’après la société allemande. Lorsque des petites et moyennes entreprises sont touchées, ce type d’attaques peuvent menacer leur existence même. La tendance à la multiplication de ces phénomènes devrait se poursuivre, les hackers étant encouragés par le nombre de plus en plus élevé d’objets connectés.
Un marché prometteur
Par conséquent, les entreprises devraient de plus en plus chercher à s’assurer contre les cyber-risques. Le réassureur Munich Re voit d’ailleurs en celui-ci l’un de ses principaux secteurs de croissance stratégique. Mais s’assurer n’est pas le seul moyen de lutter contre ce fléau. La prévention, les mesures techniques et une réaction rapide en cas d’attaque font aussi partie des outils à la disposition des entreprises pour réduire les risques et les conséquences des attaques.