La Dares se penche sur la mise en œuvre du Compte Personnel de Formation (CPF)

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La DARES a publié les résultats d’un étude qualitative menée à  la demande du ministère du Travail sur la mise en œuvre du Compte Personnel de Formation (CPF) depuis son déploiement.

Le CPF a été créé en 2015 avec pour objectif de permettre aux actifs l’acquisition de droits à la formation pouvant être mobilisés à tout moment de leur vie professionnelle et sans distinction de statut.

S’inscrivant dans les travaux nationaux d’évaluation du déploiement du dispositif, la Dares avait lancé cette étude en janvier 2018 en complément de rapports et analyses déjà produits sur la période récente, notamment par le CNEFOP et l’IGAS.

Les objectifs d’évaluation du CPF

L’étude menée par la Dares à la demande du Ministère du Travail a pour but d’analyser la mise en œuvre du CPF en prenant spécialement en compte les points suivants :

  • Les logiques de recours par les usagers
  • Les changements que subissent les pratiques opérationnelles des acteurs de terrain
  • La pertinence de l’offre de formation par rapport aux objectifs du dispositif
  • La solvabilité du droit à la formation

Pour réaliser cette étude sur le terrain, la Dares avait missionné les cabinets Pluricité et Itinere Conseil dont les investigations ont été menées sur deux régions et auprès de quatre OPCA (Constructys, Fafiec, Agefos PME et Uniformation) couvrant des secteurs aux besoins et pratiques diversifiés en matière de formation professionnelle.

Synthèse de l’étude

Pour la Dares, le CPF était originellement perçu au niveau institutionnel et par les tiers accompagnateurs comme un objet technique et une ligne de financement complémentaire parmi d’autres mais le dispositif a su trouvé sa place pour devenir l’un des principaux modes de financement de la formation professionnelle.

Il en découle aujourd’hui des prises en charge différenciées du CPF entre, d’une part, les personnes en recherche d’emploi et les salariés et d’autre part pour les salariés entre eux.

L’étude point également plusieurs points faibles du CPF sous sa forme actuelle, notamment au niveau de cette différence des prises en charge selon les publics bénéficiaires ainsi que le fait que le dispositif bénéficie majoritairement aux personnes les plus autonomes.

La Dares relève également des ruptures d’égalité entre les bénéficiaires provoquées par le système complexe d’éligibilité des formations. En effet, les listes d’éligibilité au CPF ont montré quelques limites mais leur définition a permis de soutenir des réflexions sur l’analyse et la priorisation des besoins en compétences à l’échelle des branches et des territoires et plus largement en matière de certification professionnelle.

Consulter l’étude complète de la Dares sur le Compte personnel de formation ici.