Premier bilan pour le dispositif Inserjeunes

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Service en ligne d’aide à l’orientation professionnelle pour les jeunes candidats, le dispositif InserJeunes mis en place suite à la loi « Avenir professionnel » a fait l’objet d’un premier bilan par la Direction de l’Évaluation de la Prospective et de la Performance (DEPP).

 

A quoi sert InserJeunes ?

Créé pour aider les jeunes candidats à s’informer sur les offres de formations et trouver la formation professionnelle (par l’apprentissage ou la voie scolaire) qui facilitera leur intégration sur le marché de l’emploi, InserJeunes est plus qu’un simple service d’orientation en ligne. Il vise également à mesurer le taux d’insertion professionnelle dans les systèmes d’enseignement technique et de formation professionnel.

Initié par la DEPP et la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche des Études et des Statistiques) dans le courant de la loi « Avenir professionnel » du 5 septembre 2018, le dispositif InserJeunes est également un outil d’information permettant de mesurer finement le taux d’emploi des jeunes. Plus prosaïquement, il se fonde sur une exploitation croisée des informations présentes sur les bases de données administratives relatives à l’éducation et à celles afférentes au marché de l’emploi.

Petite nouveauté, depuis cette année, les données relatives aux élèves poursuivant une formation dans les filières professionnelles relevant du ministère de l’agriculture, viendront dorénavant incrémenter le dispositif InserJeunes. A rebours, ne sont pas pris en compte dans ce système stratégique d’information : les indépendants, les autoentrepreneurs, les salariés des particuliers employeurs, les salariés évoluant au sein de la Fonction Publique, les expatriés et les salariés justifiant de contrats établis à partir de Titres Emploi Simplifié Agricole (TESA).

 

Premier bilan du dispositif

Le dispositif InserJeunes a une incidence significative sur l’évaluation du taux d’emplois de jeunes, sur la base du ratio des élèves sortant de formation pour accéder à un contrat de travail dans le secteur privé.

En examinant le taux d’emploi des jeunes à la lumière des informations recueillies via InserJeunes, et en comparant ces derniers avec les chiffres issues des enquêtes IVA-IPA sur l’insertion professionnelle des lycéens et des apprentis, la DEPP a diagnostiqué une pondération de 10 points de cet indicateur majeur.

Une baisse du taux d’emploi des jeunes qui trouve sa justification non pas au travers d’un échec patent de la lutte pour l’insertion des jeunes sortant de formation professionnelle, mais plutôt dans la révolution mise en œuvre par le changement de modalités d’évaluations. En effet, les enquêtes d’insertion professionnelle présentaient le défaut de s’appuyer sur un caractère principalement déclaratif, auquel échappe le dispositif InserJeunes qui se fonde essentiellement sur le recueil de données administratives.

La DEPP poursuit son état des lieux en matière d’inclusion professionnelle des jeunes en passant en revue au niveau national des indicateurs dont l’analyse de deux d’entre eux est particulièrement édifiante  :

Le taux de poursuite d’études

  • Au cours de l’année 2018-2019, 1 lycéen sur 2 inscrits en dernière année de son cycle de formation professionnelle, le restera pour l’année scolaire suivante.
  • Au cours de l’année 2018-2019, 1 apprenti sur 3 inscrits en dernière année de son cycle de formation professionnelle, le restera pour l’année scolaire suivante.

Le taux d’emploi

Cet indicateur majeur que l’INSEE définit comme le rapport entre le nombre de personnes disposant d’un emploi et la population totale relevant d’une même classe d’âge est complété dans le cadre du dispositif InserJeunes par le taux d’emploi attendu (que l’on pourrait comprendre comme un estimatif) et la valeur ajoutée (le Delta entre les deux sus nommés).

Il s’avère que :

  • 41% des lauréats issus des lycées professionnels sont à l’emploi 6 mois après leur sortie du milieu scolaire.
  • 62% des apprentis sont à l’emploi 6 mois après leur sortie de formation.

Ces chiffres confirment par ailleurs que le niveau de formation et le critère géographique ont une incidence notable sur la durée nécessaire pour accéder à un premier emploi stable.

De façon générale, la note de la DEPP relève le constat suivant : « Plus le niveau de formation est élevé, plus les chances de trouver un emploi rapidement sont importantes. L’obtention du diplôme préparé favorise l’insertion professionnelle. » Pour les lycéens pros, « l’entrée dans la vie active est plus aisée dans les régions les moins touchées par le chômage et avec davantage de sortants de niveau BTS ». Pour les apprentis, « dans toutes les régions, l’insertion est meilleure pour les spécialités relevant de la production que des services. »

Téléchargez la note d’information de la Depp :