L’apprentissage favorise l’insertion sociale dans les grandes écoles

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En pleine réforme de l’apprentissage dans le cadre du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », la Conférence des Grandes Écoles (CGE) publie les résultats d’une enquête sur l’apprentissage au sein de ces établissements.

Cette enquête, menée fin 2017 auprès de 45 écoles sur un échantillon de 8 922 personnes, porte principalement sur l’origine sociale des apprentis et permet de dresser un profil des étudiants en apprentissage des grandes écoles.

L’apprentissage, facteur d’ouverture sociale au sein des Grandes écoles

Les Grandes écoles occupent une place importante parmi les acteurs de l’apprentissage. 15 % de leurs diplômés le sont par cette voie, et 90 % d’entre eux sont professionnellement insérés 6 mois après la fin de leurs études. Ces chiffres font dire à Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE, que « le développement de l’apprentissage est une lame de fond et une véritable transformation systémique » pour les Grandes écoles, dont l’objectif est de parvenir à 25 % de diplômés par cette voie d’ici 2025.

Les résultats de l’enquête montrent que l’origine sociale des étudiants est plus diverse dans les cursus en apprentissage que dans la voie classique. Il y a ainsi deux fois plus d’élèves dont l’un des parents appartient à la catégorie « ouvriers » dans la première voie que dans la seconde. Par ailleurs, la proportion de jeunes ayant un parent « employé » y est de 40 % plus élevée, alors que celle d’étudiants avec un parent issu de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures » y est de 11% moins élevée.

Un « nouveau modèle pédagogique » qui favorise l’insertion professionnelle

Il ressort de l’enquête que l’apprentissage dans les Grandes écoles jouit d’une véritable reconnaissance auprès des élèves et de leurs familles. Cela est particulièrement vrai pour ceux issus des catégories socio-professionnelles les plus modestes. Cette reconnaissance semble justifiée puisque l’apprentissage facilite grandement l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

Il permet en outre d’attirer de nouveaux publics dans les grandes écoles, les apprentis, salariés, ne payant pas de droits d’inscription. La présidente de la CGE y voit donc « un nouveau modèle pédagogique et une voie d’excellence », ainsi qu’un « levier pour l’ouverture sociale ».

Cette ouverture sociale est d’ailleurs un des objectifs actuels des Grandes écoles, qui dédient un budget de 50 millions d’euros à l’intégration des jeunes issus de milieux modestes, soit 200 000 euros par école en moyenne.

Consultez le communiqué de la CGE sur l’apprentissage dans les grandes écoles ici.