Étude sur les entrées en apprentissage des jeunes

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Selon les résultats d’une étude réalisée par le Ministère du Travail, les entrées en apprentissage dans le secondaire ont considérablement chuté depuis 2008 (-24 %). Cela concerne notamment les élèves de la seconde jusqu’à la terminale. Par contre, le nombre des étudiants du supérieur affiche une nette progression sur cette même période (+48 %).

Les causes de la baisse de l’apprentissage des jeunes

Le ministère du Travail a souligné que, parmi les principales causes de cette baisse, il y a la diminution du nombre de redoublements. Selon, Élise Pesonel et Philippe Zamora, les deux auteurs de l’étude, 80 % des élèves ont 14 à 15 ans en dernière année de collège (3e), contre 66 % il y a dix ans.

Il y a également la question de l’âge minimum optimal auquel les jeunes peuvent entrer en apprentissage. Ceci est renforcé par le fait que les entreprises sont plus réticentes à accueillir des jeunes. En effet, la baisse du recrutement des apprenants de 16 à 28 ans représente environ 80 % de la cause de la diminution du nombre des jeunes entrés en apprentissage.

Dans certains secteurs, les intentions d’embauche sont en berne, à l’exemple de l’industrie et du bâtiment. Pour cause, les employeurs considèrent le fait d’embaucher des étudiants de trop jeune âge comme un facteur de risque d’accident.

Les profils moins qualifiés délaissent plus l’apprentissage

Bien entendu, l’apprentissage reste un outil efficace pour offrir une qualification à des jeunes désireux de s’immerger rapidement dans la vie active. S’il progresse notablement chez les étudiants du supérieur, dans les filières techniques, plus précisément chez les jeunes qui préparent un CAP, un BEP ou un bac professionnel, il régresse. Cependant, ce sont ces derniers qui en ont le plus besoin.