Getting your Trinity Audio player ready...
|
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié en septembre les résultats d’une étude portant sur les différents niveaux de formation professionnelle de ses pays membres.
Le rapport « Regards sur l’éducation » de l’organisme international compare les diplômes ainsi que l’insertion professionnelle de l’ensemble des pays développés et de plusieurs pays émergents qui permet de dresser un état des lieux à comparer avec celui de la France.
L’OCDE fait état d’une hausse des effectifs de l’enseignement supérieur et pose la question de l’orientation des futurs étudiants.
Le niveau de diplômes détermine le niveau de rémunération
Les étudiants ayant obtenu un diplôme sont de plus en plus nombreux dans l’ensemble des pays membres en 2016. En effet, 43% des jeunes âgés de 25 à 34 ans ont obtenu un diplôme d’enseignement supérieur, une tendance que l’on retrouve aussi en France avec 44% de diplômés.
La principale raison de ce phénomène? Le taux d’employabilité à l’issue de la formation et la rentabilité de l’investissement dans les études, d’après l’OCDE. En effet, le taux d’emploi des jeunes diplômés est 10 fois supérieur par rapport à celui des élèves qui en sont resté aux études secondaires.
En outre, les titulaires de diplômes gagnent 56% de plus en moyenne. L’étude de l’OCDE fait remarquer que cet avantage salarial est plus marquant dans l’Hexagone où les étudiants qui ont un doctorat ou master gagnent 105% de plus qu’un employé qui n’a qu’un Bac, contre 98% de plus dans les autres pays membres et 77% dans les UE22.
L’organisme note que la France affiche un plus haut niveau de dépense moyenne par étudiant au niveau de l’enseignement supérieur (16 400 dollars) par rapport aux autres pays membres (300 dollars de moins). Cependant, cette comparaison peut varier selon les taux de change et ne reflète d’ailleurs pas les différences de dépenses entre les filières.
Variabilité des débouchés en fonction des domaines de formation
Selon le rapport de l’OCDE, malgré l’augmentation des effectifs de jeunes qui entament des études supérieures, les filières proposées par les universités n’offrent pas systématiquement de bons débouchés professionnels. Ainsi, les étudiants n’arrêtent pas toujours leur choix sur une filière qui offre de bons débouchés.
Dans les pays développés, le besoin est encore très fort en diplômés de science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) dont le nombre reste insuffisant. Les étudiants français sont quant à eux dans la moyenne avec 1/4 de diplômés dans ces filières STIM, âgés de 25 à 34 ans (soit 89% contre 77% dans les filières TIC).
L’accessibilité aux études supérieures est meilleure en France
Dans un contexte où une refonte du système d’admission post-bac est prévue dans l’Hexagone, l’étude de l’OCDE révèle qu’il reste le pays où les possibilités sont les plus nombreuses avec 24 choix possibles d’orientation post-bac, contre seulement 3 en Slovénie, en Grèce ou au Canada..
Le rapport note également que moins de 10% des français doivent passer par un examen d’entrée pour entrer à l’université contre +75% dans d’autres pays comme le Japon ou l’Estonie.
Les formations les plus sollicitées
Selon l’étude de l’OCDE, le parcours d’études français possède quelques particularités, notamment le fait que le pourcentage de jeunes ayant étudié dans les filières commerciales, administratives et juridiques sont 10 points supérieurs par rapport à la moyenne des pays membres.
En outre, la part des titulaires de diplômes de cycle court est deux fois supérieure en France à la moyenne des pays de l’OCDE tandis que la part des diplômés de licence y est plus faible.
La filière professionnelle moins suivie en France
En France, la filière professionnelle est encore très peu suivie note l’OCDE. Les jeunes étudiants français ne sont ainsi que 23% à la choisir, soit -6 points par rapport à la moyenne de l’UE22. En outre, la filière professionnelle est suivie en alternance par seulement 1 jeune français sur 4 quand ils sont 85% en Allemagne.
Consultez le rapport complet « Regards sur l’éducation » de l’OCDE, c’est ici.