Étude sur le niveau de qualification professionnelle des demandeurs d’emploi

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Le CREDOC a publié une étude portant sur le niveau de qualification des demandeurs d’emploi en France.

Se basant sur les résultats de l’enquête Besoins en mains d’œuvre de Pôle emploi et les données du recensement de l’INSSE, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie relève des écarts entre les besoins de recrutement des entreprises et les qualifications professionnelles des demandeurs d’emplois. 

Des écarts importants pour certaines qualifications

Le CREDOC fait remarquer que, pris de manière globale, les qualifications des demandeurs d’emplois et les besoins en recrutement paraissent assez proches. Les employés constituant la famille de qualification la plus importante.

Il relève toutefois des écarts importants pour certaines qualifications notamment favorables aux ingénieurs et cadres: ces derniers représentent 5,9% des chômeurs alors que 9,1% des besoins de recrutement des entreprises ciblent ce niveau de qualification.

Même constat chez les ouvriers agricoles avec une main-d’œuvre qui manque mais cela n’est pas le cas pour l’ensemble de cette catégorie. Les ouvriers qualifiés présentent ainsi peu de perspectives d’embauche en comparaison. En effet, 22,4% des demandeurs d’emplois sont des ouvriers qualifiés alors qu’ils représentent seulement 12,1% des besoins des entreprises.

Pour les ingénieurs et cadres, les difficultés de recrutement peuvent atteindre des niveaux de tension assez élevés suivant les secteurs d’activités. Ainsi, chez les médecins, son taux est de 70,5%, 6% pour les ingénieurs en télécommunication, 62% pour les ingénieurs informaticiens, 72,4% pour les vétérinaires, et 63,5% pour les dentistes.

Une disparité au niveau régional

Des décalages importants entre besoins des  entreprises   et   qualifications   des   demandeurs d’emplois apparaissent  dans  certaines  régions et celle où l’on retrouve le moins de difficultés est la région Auvergne-Rhône-Alpes pour les cadres et les ingénieurs. Par contre, elles sont plus importantes pour les agents de maitrise et les ouvriers agricoles. Enfin, dans les Haut-de-France, le ratio entre la part des cadres et ingénieurs dans les besoins des entreprises et la part des cadres et ingénieurs parmi les chômeurs est de 2,26.

Consultez l’étude du Credoc dans son intégralité ici.