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La donne va changer concernant le financement de l’apprentissage. En effet, le gouvernement compte bien bouleverser le système en instaurant un nouveau modèle économique aux Centres de formation d’apprentis (CFA) qui devrait entrer en application dès la rentrée 2019.
La deuxième partie de la réforme en marche
Les réformes sociales organisées par le gouvernement sont en train de prendre forme. La présentation fin du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » au Conseil d’État marque un tournant. Parmi les secteurs touchés par la réforme, la formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance-chômage. Mais les 995 directeurs de centre de formation d’apprentis ou CFA sont inquiétés par les changements liés au financement des formations.
En effet, l’une des propositions phares de réforme du système est que les formations soient désormais financées au contrat. Ainsi, les organismes de formation percevraient un montant précis à chaque fois qu’un jeune sera embauché en alternance. Cette réforme devrait être appliquée dès la rentrée 2019. Il faudra d’abord refondre les prix des 2732 formations proposées par les CFA. En effet, un écart du montant est remarqué dans certains cas, comme pour le CAP de cuisinier qui coûte entre 2 500 et 14 000 euros suivant les régions.
La calcul des coûts de formation
Pour rendre cela possible, les branches professionnelles doivent savoir calculer le prix de formation en tenant en compte les concours financiers obligatoires, les coefficients selon les priorités, etc. Cela s’annonce compliqué, dans la mesure où il faudra étudier la part d’innovation pédagogique ou d’accompagnement de chaque formation.
Pour ce faire, la future agence France compétences devra réaliser en parallèle ses propres calculs avant de reprendre les évaluations fournies par les branches professionnelles d’ici le printemps de l’année prochaine. Si on constate un écart important relatif à un diplôme donné, une harmonisation des prix sera étudiée s’il s’agit d’une formation spécifique à un secteur donné.
C’est seulement une fois que les barèmes seront établis que chaque CFA pourra contacter les entreprises en vue de faire embaucher les jeunes sans être obligé de suivre à la lettre les recommandations de France compétences. L’organisme de formation pourra facturer plus cher ses programmes si les entreprises ou la région sont prêtes à accorder un surplus de financement. Ce sera ensuite à l’entreprise de décider si son apprenti se formera dans un centre de formation renommé ou non et de financer les coûts de formation supplémentaires potentiels.