Lancement du GAN, un réseau mondial pour développer l’apprentissage en France

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Sous l’impulsion du Groupe Adecco, leader mondial de l’intérim et des services en RH, le réseau GAN (Global Apprenticeship Network) ou Réseau Mondial de l’Apprentissage s’est officiellement étendu à la France le 05 septembre 2017.

Le GAN a pour ambition de réunir institutions, entreprises et professionnels de la formation professionnelle pour se concerter sur l’employabilité des jeunes et leur intégration sur le marché du travail.  Le président du réseau est le patron de la multinationale du travail intérimaire, Alain Dehaze, et c’est le président d’Adecco France, Christophe Catoir, qui tiendra les rênes de l’antenne hexagonale.

Origines et objectifs du GAN

Le GAN ou Global Apprenticeship Network s’est formé sur la base du constat que plus de 70 millions de jeunes seraient sans emploi dans le monde. Le principal obstacle à leur insertion professionnelle étant le manque d’expérience. Pour faire face à ce constat, l’Organisation internationale du travail a réalisé une étude de faisabilité sur laquelle se sont appuyés l’Organisation internationale des employeurs (OIE) et le Comité consultatif économique et industriel de l’OCDE pour fonder le GAN.

Les objectifs du réseau GAN sont la sensibilisation des jeunes aux avantages de l’apprentissage, le rapprochement des entreprises, des professionnels de l’éducation et des institutions ainsi que l’engagement d’actions concrètes pour permettre aux jeunes d’acquérir les compétences demandées par les employeurs. Il s’agit de remédier aux inadéquations entre l’offre et la demande qui existent sur le marché du travail. Les membres du GAN s’engagent à échanger sur leurs bonnes pratiques et à développer des actions concrètes permettant aux jeunes d’acquérir les compétences recherchées par les entreprises.

Dans une interview, Christophe Catoir, président France du groupe d’intérim et services en ressources humaines Adecco a d’ailleurs affirmé : « On ne peut pas parler d’un remède miracle. C’est une responsabilité collective. C’est d’abord à nous, collectif d’entreprises, de rendre attractifs des métiers dont on sait que les candidats ne pensaient pas faire carrière. ». Il a tenu également à rappeler combien l’apprentissage est important pour remédier au chômage de masse en France.

Le GAN et les initiatives locales

Le GAN est déjà présent dans huit pays hors de l’Union européenne tandis que des réseaux nationaux sont en lancement dans trois autres. Les enjeux sont d’importance en France puisque le chômage des moins de 25 ans y est plus élevé que dans le reste de l’UE et la zone euro.

Il a été observé que les pays avec une forte culture de l’apprentissage ont un taux de chômage des jeunes plus bas. Il s’agit donc de faire un travail de sensibilisation auprès des entreprises, des jeunes et du monde éducatif sur les avantages de l’apprentissage. En effet, cette dernière est parfois jugée à tort comme une filière de « secours » pour les élèves qui n’ont pas pu poursuivre leurs études supérieurs.

L’objectif du GAN est d’aller au-delà de cette idée reçue, comme l’affirme Christophe Catoir : « L’apprentissage est une voie d’excellence. Cela permet de rapprocher aussi le monde de l’éducation du monde de l’entreprise ».  Le GAN veut également apporter son soutien aux initiatives locales pour favoriser l’apprentissage et leur faire profiter de son expertise.

Adecco avait d’ailleurs déjà lancé en France la Grande Ecole de l’Alternance avec le but de former 10 000 jeunes en l’espace de trois ans tout en offrant une garantie d’emploi à l’issue de ses formations. L’organisme propose ainsi 17 filières métier pour former des candidats en alternance.