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Alors que les demandeurs d’emploi ont augmenté au mois de mai, le gouvernement étudierait la possibilité d’élargir le « contrat de chantier » vers d’autres secteurs. Cette intention, qui crée un véritable buzz actuellement sur le marché du travail, ne laisse pas indifférent les différents acteurs concernés.
Une éventualité qui se confirme ?
Si la réforme du code de travail avance encore de manière timide, certains sujets semblent déjà susciter la polémique comme celui de l’extension du « contrat de chantier ». Même si le gouvernement s’en défend, l’éventualité d’un contrat à durée indéterminée conditionnée par le succès ou la fin d’un projet en dehors du secteur du bâtiment se confirme davantage.
Le rapport publié par le Ministère du Travail à l’issue des concertations avec les partenaires sociaux ainsi que les récentes déclarations comme celles du Premier Ministre sur le sujet sur BFMTV et RMC vont dans ce sens. Le contrat de chantier pourrait-il s’étendre vers d’autres secteurs ? En tout cas, ce dispositif semble avoir les faveurs de l’exécutif.
Les avis divergent
Interrogés sur le sujet, les spécialistes du droit de travail et les organisations syndicales ont émis des avis divergents. Selon l’avocat Christophe Noel, ce type de contrat peut marcher dans les secteurs du bâtiment et de l’informatique, mais pas dans d’autres secteurs. Selon ce spécialiste, il est impossible de l’encadrer dans les cas de missions comme celles dans la restauration.
Pour Abdelkader Berramdane, responsable juridique chez ADP, ce dispositif peut être instauré dans les secteurs de l’industrie pharmaceutique, la recherche et l’automobile. Par contre, il nécessite une entente entre les syndicats et le patronat qui semblent pour l’heure réticents face à cette idée.