L’impact de la crise sanitaire sur les jeunes

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La Dares a mis en ligne un dossier de synthèse des différentes études réalisées par cette direction du ministère du Travail sur l’impact de la crise économique liée à la crise sanitaire sur les jeunes, notamment en termes d’emploi, d’apprentissage et d’insertion sur le marché du travail en sortie d’études.

Un taux d’emploi en recul

En 2020, la situation des jeunes sur le marché du travail s’est dégradée suite à la crise du Covid 19. Le taux d’emploi des 15-24 ans a ainsi reculé d’1,2 point, contre seulement 0,4 point pour les 25-49 ans. Leur taux de chômage a quant à lui augmenté de 0,9 point.

Par ailleurs, on sait que les jeunes sont plus fréquemment recrutés en contrats courts. Ils ont donc été plus touchés par les destruction d’emplois, car l’ajustement de l’emploi s’est concentré sur ces contrats (700.000 destructions d’emploi enregistrées au premier semestre 2020).

Baisse de la proportion de mineurs dans l’apprentissage

La proportion de 15-17 ans dans les entrées en apprentissage a connu une forte baisse entre 2019 et 2020 : -10%, pour une part de 22% en 2020. Le nombre de nouveaux contrats, pour cette tranche d’âge, a même légèrement reculé en valeur absolue (-3%), alors qu’il était stable les deux années précédentes. C’est la tranche des 21-25 ans qui a connu la plus forte augmentation entre 2019 et 2020 (+8 points).

Par ailleurs, la Dares a constaté une baisse des embauches en contrat de professionnalisation. Celles-ci ont en effet chuté de 48% en 2020 par rapport à 2019, passant, pour les moins de 26 ans, de 156 552 à 70 388 (-55 %).

Une bonne insertion professionnelle pour les apprentis et les lycéens professionnels malgré la crise

65% des apprentis et 44% des lycéens professionnels ayant terminé leur formation en 2019 étaient en emploi en juillet 2020, contre seulement 62% et 41% respectivement en janvier 2020, soit 6 mois après la fin de leurs études. Leur insertion dans l’emploi s’est donc améliorée malgré la crise, même si cette hausse dans le temps a été plus faible que celle de la génération précédente.

Cependant, certaines spécialités ont été plus affectées par la crise, voyant le taux d’insertion diminuer entre janvier et juillet 2020. C’est le cas par exemple des apprentis venant d’une spécialité du groupe « secrétariat, communication, information » (-1 point). D’autres spécialités ont elle connu une nette augmentation du taux d’insertion (services aux personnes dans la santé et le social, +6 points).

Consultez la synthèse des travaux de la Dares sur l’impact de la crise sanitaire sur les jeunes ici.