Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dans une publication récente, le Céreq s’est penché sur l’intérêt des jeunes pour la formation professionnelle continue. L’organisme part en effet du constat que ces derniers sont nombreux à se relancer dans les études pour obtenir un nouveau diplôme à l’issue de leur formation initiale, même après plusieurs années d’exercice professionnel.
1 jeune sur 8 retourne en formation
Selon les chiffres avancés par le Céreq, parmi les jeunes de la génération 2010, un sur huit a obtenu un nouveau diplôme dans les cinq années qui suivent la fin de sa formation initiale. Ils sont ainsi 13 % des jeunes sortis du système éducatif en 2010 à avoir obtenu un nouveau diplôme avant l’été 2015.
L’étude relève que les logiques individuelles qui motivent ce retour en formation varient mais sont souvent attacher à la forte valeur ajoutée que familles, institutions et candidats continue d’accorder aux diplômes.
En termes d’insertion professionnelle, ce retour en formation semble plus efficace s’il a pour objectifs de réorienter ou faire progresser la carrière du candidat que s’il est motivé par des difficultés d’accès à l’emploi.
Les facteurs de motivation
Les jeunes ont diverses motivations pour vouloir obtenir un nouveau titre ou diplôme. 40% de ceux qui avaient déjà un emploi et qui sont retournés sur les bancs de l’école se déclarent satisfais de leur situation professionnelle. 33% seulement sont dans une situation de travail précaire.
Ainsi, le retour à la formation n’est pas uniquement réservé aux jeunes ayant des difficultés à s’insérer. La motivation peut aussi être le désir de progresser ou de se réorienter au niveau professionnel ou encore celui de remettre en route un projet d’études qui a été suspendu de manière temporaire.
Un risque de chômage réduit
Pour le Céreq, la motivation des jeunes reprenant leurs études est tout autant offensive (dans un but de progression ou de réorientation) que défensive (résolution des difficultés d’accès à l’emploi). D’ailleurs ce sont ceux qui initient la démarche à but offensif qui tirent le mieux leur épingle du jeu puisqu’ils réduisent leur risque d’être au chômage de manière significative après l’obtention du diplôme tandis que les jeunes qui la font dans un but défensif se heurtent à des difficultés dans la compensation de leurs déficits d’employabilité initiaux, même comparés aux jeunes qui ont aussi rencontré des difficultés mais n’ont pas repris une formation.
Néanmoins, les formations ont permis de diminuer la part des jeunes non diplômés de deux points, tandis que celle des diplômés du supérieur a bénéficié d’une progression de 4 point, soit 44% de la cohorte.
Succès de l’alternance auprès des jeunes
L’étude du Céreq relève que 44% des jeunes ont obtenu leur diplôme dans le cadre de l’alternance, prouvant le succès du dispositif auprès de ce type de public. Il permet en effet de rester ou de se mettre en phase avec le monde du travail.
Télécharger l’étude du Céreq Retours précoces sur la voie des diplômes : vers une formation « tout au long du début de la vie » ? ici.