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D’après une étude exploratoire rapportée par le Céreq, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications, l’accès à l’emploi des étudiants titulaires d’un diplôme de Master varie suivant qu’ils aient suivi leur formation en alternance ou par la « voie classique ».
A diplôme équivalent, la formation en alternance offrirait moins d’accès à des fonctions cadres en entreprise mais permettrait néanmoins une entrée plus rapide sur le marché de l’emploi à l’issue du cursus diplômant.
Une étude sur l’insertion des étudiants de l’université de Rennes
Le marché de l’emploi est marqué par la présence de la dualité entre l’apprentissage et la « voie classique ». L’université de Rennes 1 a effectué une étude exploratoire qui montre que les titulaires d’un Bac+5 qui sont passés par la voie de l’alternance ont une meilleure vitesse d’insertion dans l’emploi par rapport aux diplômés de la voie classique.
Cependant, les chiffres montrent aussi que seulement 55% d’entre eux obtiennent un poste de cadre, contre 73% chez les diplômés « classiques ».
Un processus plus rapide pour les diplômés en alternance
98% des alternants ont trouvé un emploi au plus 30 mois après la fin de leur alternance tandis que ce taux est de 96% pour les sortants de master classique. Le processus affiche une certaine rapidité chez les étudiants qui sont passés par l’alternance, avec un taux de latence de 0,6 mois contre 1,6 mois pour les autres diplômés.
Le fait est que 54% des alternants voient le contrat d’apprentissage se transformer en embauche ou en recrutement. Chez les étudiants de la voie classique qui font un stage, 46% sont recrutés ou embauchés.
Selon l’étude de l’université de Rennes 1, cet écart peut s’expliquer par les effets de spécialité de master ou encore la mobilité vers un bassin d’emploi où les emplois qualifiés sont plus sollicités.
Une image positive de la formation en alternance
L’étude relève tout de même que l’alternance bénéficie d’une représentation positive aussi bien chez les professeurs que les étudiants, particulièrement en termes d’insertion professionnelle. Le nombre de jeunes issus du supérieur entrés en apprentissage a ainsi augmenté de 95% depuis l’année 1995.