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Selon une enquête BPIFrance/Le Lab réalisée récemment auprès de 2 000 dirigeants d’entreprises français, les ¾ des PME et ETI déclarent avoir des difficultés de recrutement : c’est particulièrement le taux de turnover élevé sur les postes clés qui fait dire à plus de la moitié d’entre elles (57%) qu’elles souffrent d’un manque de talents qui leur serait utile pour se développer.
Plus de deux tiers des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) éprouvent des difficultés à embaucher des salariés tandis que 42% d’entre elles ont déjà dû faire face au départ de leurs salariés clés, toujours selon la même étude.
Des difficultés au niveau structurel
Le sentiment des PME et Eti concernant les obstacles qui les empêchent de « grandir » est surtout lié aux difficultés de recrutement et au maintien ardu des compétences-clés au sein de l’entreprise.
En effet, l’étude explique de 83% des PME et ETI (au nombre de 15 000 dans l’Hexagone) déclarent qu’ils rencontrent des difficultés à recruter tandis que 42% déclarent qu’ils font face parfois, voire souvent, à la fuite de compétences-clés.
Ces difficultés surgissent ainsi au niveau structurel, c’est-à-dire qu’elles n’ont aucun lien avec les tensions de recrutement signalées récemment par les chefs d’entreprises et dont l’apparition est dû au regain de croissance en France, selon la directrice du Lab de Bpifrance, Elise Tissier.
Le phénomène est causé par plusieurs facteurs : la situation géographique des entreprises qui peut être handicapante à leur politique de ressources humaines ou encore le manque de compétences, en particulier en ce qui concerne les profils opérationnels (chauffeurs, comptables, ouvriers qualifiés…).
Un problème de gestion des ressources humaines
Les PME et ETI font face à un problème de manque d’attractivité par rapport aux grandes entreprises, notamment en termes d’avantages sociaux, de prestige ou encore de salaires. Cela contribue à augmenter leurs difficultés à recruter des talents utiles à leur développement. Les problèmes proviennent également des exigences parfois trop élevées des PME et ETI ainsi que le manque de structuration de la fonction « ressources humaines ».
Afin de pallier à ces difficultés, Bpfrance suggère de faire évoluer la gestion de RH et le management, par la proposition de primes de performance individualisées, avec la mise en place d’une politique de participation ou d’intéressement, ou encore par le biais de l’ouverture du capital de ces entreprises aux salariés. Pour fidéliser ces derniers, il est également recommandé d’organiser des réunions ou des séminaires.
Enfin, l’étude conseille aux entreprises d’affirmer leur présence sur les réseaux sociaux et de procéder au développement de leur « marque employeur », par exemple en nouant des partenariats avec des écoles, en se faisant labelliser pour témoigner de la qualité de vie au travail ou encore en affirmant leur présence numérique.
Consulter l’étude de Bpifrance ici.