Dans la métallurgie, des certifications professionnelles méconnues

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L’UIMM vient de publier un état des lieux des certifications et de leur utilisation dans la métallurgie. Cette étude intéressante permet notamment de constater que la très large offre de CQPM est trop peu visible et donc sous-utilisée par les entreprises.

La certification au cœur de la formation professionnelle

L’étude a été réalisée par l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie) à la suite de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », qui met la nécessité de certification au cœur de la formation professionnelle. Cette loi a eu un impact notamment sur les CQP (Certificats de Qualification Professionnelle) puisque seules sont éligibles au CPF (Compte Personnel de Formation) ceux qui sont spécifiquement enregistrés au RNCP (Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles) ou au RS (Répertoire Spécifique), à l’exclusion des autres CQP de branche.

La métallurgie a donc développé beaucoup de CQPM (Certificats de Qualification Paritaire de la Métallurgie) pour sa branche, dont une partie (39) est enregistrée au RNCP, et s’est fixé comme objectifs de tous les inscrire d’ici la fin 2023.

Une offre de CQPM trop peu visible

Certains CQPM sont nécessaires à la sauvegarde de savoir-faire et de techniques précises pour lesquels il n’existe pas d’autres certifications. D’autres permettent de présenter une certification adaptée au secteur de la métallurgie. Ils permettent ainsi de reconnaitre une spécialité dans des métiers transverses.

Les CQPM complètent donc l’offre des autres certificateurs en s’adressant à un public essentiellement salarié alors que les titres sont tournés vers l’insertion dans l’emploi avec des formations sur un métier plus longues. Ils sont également utilisés dans le cadre des contrats de professionnalisation et POE pour embaucher les futurs salariés avec des compétences adaptées à la métallurgie.

Cependant, l’offre de CQPM est très large mais peu visible. C’est probablement ce qui explique que les entreprises recourent souvent aux mêmes CQPM alors que d’autres sont plus adaptés en termes de compétences. Certaines préfèrent ainsi utiliser des CQPM génériques qui s’adaptent à toutes les situations, plutôt que des CQPM spécifiques sur des savoir-faire particuliers ou sur une machine donnée.

L’étude de l’UIMM recommande donc de communiquer davantage sur l’offre disponible, qui représente une véritable opportunité pour les entreprises en termes de parcours de formation, de reconnaissance des compétences pour leurs salariés.

Consultez l’intégralité de l’étude « Utilisation des certifications professionnelles sur le périmètre de la métallurgie » ici.