Mobilité professionnelle : un accompagnement défaillant

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La mobilité professionnelle des actifs français est un sujet étonnamment d’actualité. A l’inverse de beaucoup d’idées reçues, les Français sont en effet très mobiles professionnellement. C’est ce que révèle une étude publiée récemment par le 3e Observatoire des trajectoires professionnelles. Cette initiative, menée par le groupe IGS, Altedia et Adecco, montre également que ce désir de mobilité est souvent confronté à un manque d’accompagnement.

Une forte aspiration à la mobilité professionnelle

Dans un marché du travail bien moins rigide qu’on ne l’imagine souvent, il apparaît que chaque année, un actif sur 4 connaît une transition professionnelle. De plus, une personne sur 10 envisage de quitter son emploi dans l’année à venir et la même proportion pense à changer de profession. Les personnes les plus concernées par ces transitions professionnelles sont les jeunes et les femmes, ainsi que celles dont le niveau d’éducation correspond au niveau collège ou à un niveau entre Bac +3 et Bac +8.

Un manque d’accompagnement

L’étude montre que ces périodes de transition professionnelle sont aussi souvent des périodes de relative solitude face à la situation. Ainsi, parmi les personnes ayant connu une transition dans l’année écoulée, une sur 5 souhaite changer de profession. De plus, alors que 61,2 % des actifs songent à effectuer une formation pour faire évoluer leur carrière dans les 5 ans à venir, 63,3 % considèrent qu’il est « assez difficile » ou « très difficile » de trouver des informations pour orienter sa carrière. 50 % disent ne pas savoir à qui s’adresser pour obtenir de l’aide ou des conseils.

Le CPF, un dispositif méconnu

Quant à l’entretien professionnel, prévu tous les 2 ans depuis 2014, il ne semble pas être le moment privilégié pour aborder les problématiques de mobilité professionnelle du salarié. Seule la moitié des managers sait exactement ce qu’est le CPF (Compte Personnel de Formation). Parmi tous les actifs, près de 40 % déclarent savoir ce qu’est le CPF, mais seuls 50 % de ceux-ci ont ouvert un compte en ligne, et 3,6 % ont demandé une formation à travers cet outil.

Cela révèle un problème d’information majeur. 21,6 % des actifs disent ne pas savoir comment ouvrir un CPF, et 16,4 % ne comprennent pas son intérêt. 54,6 % des actifs déclarant envisager sérieusement de changer de profession dans les années à venir ne savent d’ailleurs pas vers qui se tourner pour trouver de l’accompagnement pour faire évoluer leur carrière.

Téléchargez l’intégralité du rapport de l’Observatoire des trajectoires professionnelles ici.