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33 000 formations supplémentaires en Île-de-France : c’est ce qu’a récemment annoncé la Présidente de la Région Valérie Pécresse, à l’occasion de la signature du PIC (Plan d’investissement dans les compétences) à l’école Simplon de Montreuil. Elle était accompagnée pour l’occasion de Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, et de Michel Cadot, préfet de la Région Île-de-France. Valérie Pécresse a profité de l’occasion pour réaffirmer sa volonté de donner une forte impulsion au numérique dans la Région.
Les formations au numérique en Île-de France, un enjeu national
La région concentre près de 50 % des emplois liés au numérique en France. Valérie Pécresse a donc voulu envoyer un signe fort en organisant la signature du Plan d’investissement dans les compétences dans les locaux de l’école Simplon, à Montreuil. Si 108 millions d’euros sont prévus dans ce cadre, la présidente de la Région a renouvelé son souhait que ceux-ci ne soient pas comptabilités dans le contrat financier du gouvernement, qui prévoit 13 milliards d’économie sur les dépenses des collectivités d’ici la fin du quinquennat.
Elle a également souligné que la Région Île-de-France est prête à former 6 500 personnes aux métiers du numérique. Cela représente les deux tiers du plan 10 KNUM, qui a pour but de former au numérique 10 000 personnes éloignées de l’emploi. Elle souhaite faire de l’Île-de-France une « région trilingue : français, anglais et code ».
Construire sur la durée
Le paradoxe actuel réside dans l’inadéquation entre les besoins des entreprises et les compétences disponibles sur le marché du travail. Ainsi, « de très nombreuses entreprises recherchent des compétences mais paradoxalement des demandeurs d’emploi et des jeunes sans qualification ne savent pas où aller », comme l’a rappelé la Ministre Muriel Pénicaud. L’objectif du PIC est donc de construire dans la durée une offre de formation pertinente, en particulier dans les domaines numérique et technologique.
Il s’agit également de former les jeunes et les demandeurs d’emploi à de nouvelles techniques pédagogiques, afin de leur « apprendre à apprendre ». C’est cette optique, appliquée au sein de l’école Simplon, qui doit leur permettre de s’adapter à des métiers en constante évolution. Le PIC signé entre l’État et la Région n’a en effet pas pour objectif de « former pour former », selon l’expression d’Estelle Sauvat, Haut-Commissaire à la transformation des compétences, mais de répondre aux besoins réels des entreprises. Il privilégie donc les personnes vulnérables et non diplômées, en réponse à l’ « illectronisme » qui menace 6 millions de personnes en France.