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L’enquête IPA ou insertion professionnelle des apprentis est menée par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) depuis 1990. Aujourd’hui encore, elle permet de mesurer l’insertion professionnelle des étudiants ayant fini leur formation en apprentissage, sept mois après la fin de cette dernière.
Les résultats pour cette année montrent qu’entre 2015 et 2016, il y a eu une augmentation de trois points du taux d’emploi des sortants d’apprentissage de niveaux CAP à BTS. En outre, après trois années de stagnation et de baisse, il y a eu une amélioration de l’emploi concernant les sortants de tous les niveaux de formation.
Enfin, au bout de sept mois d’apprentissage, 65% des jeunes de niveau CAP ou BTS qui ont suivi des études en apprentissage ont trouvé un empli, tandis que le taux des chômeurs est de 30%. 5% d’entre eux sont inactifs.
L’importance du diplôme dans la recherche d’emploi
Selon l’enquête IPA, quel que soit le niveau de formation, l’obtention du diplôme préparé augmente la probabilité d’obtenir un emploi de vingt points en moyenne. En effet, 69% des apprentis ayant obtenu leur diplôme ont trouvé un emploi, tandis que dans le cas inverse, le taux d’obtention de travail n’est qu’à 49%. En outre, il apparaît que le dernier diplôme obtenu n’est pas toujours le plus élevé. Ainsi, outre les étudiants qui ont suivi un parcours linéaire donc ascendant, il ya ceux qui ont eu un parcours de formation plutôt atypique. En guise d’exemple, parmi les sortants des classes terminales de niveau CAP, 17% sont déjà diplômés du niveau supérieur. De même, 40% des sortants de BP sont bacheliers, au moins.
Le lieu d’apprentissage devient souvent le lieu de travail et garçons ont moins de problèmes d’insertion que les filles
52% des ex-apprentis titulaires d’un diplôme jusqu’au BTS travaillent dans l’entreprise qui les a accueillis pour faire leur apprentissage ou le stage. Pour ceux qui ont un diplôme supérieur, ils sont 56% à être dans ce cas. En outre, 54% des sortants ayant obtenu leur diplôme jusqu’au BTS finissent par travailler sur leur lieu de stage tandis qu’ils ne sont que 45% chez les non-diplômés. Si le taux d’emploi est globalement similaire chez les garçons et les filles (respectivement 64% et 65%), il n’en reste pas moins qu’il y a plus de difficulté d’insertion chez ces dernières. En effet, trois fois plus de jeunes femmes sont concernées par le temps partiel que les jeunes hommes qui sortent d’apprentissage, tous niveaux confondus.
Spécialité préparée et autres facteurs favorables à l’insertion
La spécialité séparée est un des facteurs qui favorise l’insertion professionnelle. En effet, pour le sortant de niveau CAP, la spécialité « Coiffure-esthétique » engrange un taux d’emploi de 35% tandis celui du « Transport-manutention-magasinage » s’élève à 79%. Les formations de « Services aux personnes » offrent un taux d’emploi de 79% pour l’ensemble des niveaux de CAP jusqu’au BTS. Enfin, l’enquête IPA révèle aussi que le permis est un facteur favorable à l’insertion professionnelle. 72% de jeunes ayant un permis de conduire sont en emploi contre 58% dans le cas inverse, du CAP au BTS. Le sentiment d’avoir suivi une orientation choisie influe aussi sur l’insertion professionnelle car 68% des jeunes déclarant que leur orientation correspondait à ce qu’ils voulaient faire tandis que 53% ne sont pas dans ce cas.
Le rapport complet de l’enquête IPA ici!