Les pistes du gouvernement pour réformer l’apprentissage

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Comme ses prédécesseurs, c’est au tour d’Emmanuel Macron de se pencher sur la formation en apprentissage dans l’objectif affirmé d’en faire une filière d’excellence. Le président de la République a profité d’une visite la semaine dernière sur le nouveau campus de l’EATP, l’école d’application aux métiers des travaux publics, pour préciser les contours de la réforme de l’apprentissage qui doit faire suite à la refonte du code du travail.

Les branches professionnelles vont jouer un rôle prépondérant dans les réformes prévues par le chef de l’État. Une loi sur le sujet devrait être déposée au printemps.

Des concertations prévues dès octobre 2017

A partir du 12 octobre, le Président Emmanuel Macron va donner le départ des concertations en recevant les représentants des partenaires sociaux, un à un, pour les consulter sur les orientations à donner à cette réforme.

Selon la Ministre du Travail Muriel Pénicaud, le pourcentage des jeunes français en apprentissage est de 7% seulement, contre 15 à 20% dans les pays qui ont réussi à vaincre le chômage de masse. Un constat d’échec que le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger explique par la difficulté pour les jeunes de trouver des entreprises pour les accueillir, ce qui serait un souci que le patronat devrait régler.

L’exécutif a quant à lui fait des déclarations de principe au sujet de la manière dont il espère procéder à la réforme de l’apprentissage. Il s’agit en premier lieu de lever les freins et verrous dans le Code du travail, notamment afin de permettre à toutes les formations en alternance de démarrer de concert en septembre.

Plus forte implication des branches professionnelles

Selon Muriel Pénicaud toujours, une meilleure implication des branches professionnelles est nécessaire pour permettre de construire des diplômes et certifications adaptés au marché du travail. Le président a abondé dans ce sens, en ajoutant qu’elles doivent mener la définition d’une maquette pédagogique en compagnie de l’Éducation nationale en définissant également les critères nécessaires en termes d’organisation.

En outre, les Régions ont également un rôle à jouer dans la réforme qui va par ailleurs toucher les circuits de financement et les disparités régionales constatées en termes de rémunération du contrat d’apprentissage.

Néanmoins, le principal obstacle à lever reste la mauvaise image globale toujours attachée à la formation en apprentissage et ses débouchés, ce qu’Emmanuel Macron n’hésite d’ailleurs pas à qualifier de bataille culturelle et qui concerne aussi les enseignants et conseillers d’orientation qui continuent d’en avoir une appréhension fausée.