Un plan pour encourager le recrutement de demandeurs d’emploi en alternance

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Le gouvernement vient de présenter un plan visant à réduire les tensions sur le marché de l’emploi et les difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises. Une partie des fonds de ce plan devrait notamment être destinée à aider les entreprises à recruter des demandeurs d’emploi de longue durée en contrat de professionnalisation.

Favoriser l’embauche des demandeurs d’emploi en alternance

Sur le 1,4 milliard d’euros débloqués par le gouvernement, 800 millions sont destinés à des aides à destination des demandeurs d’emploi. Un dispositif particulièrement intéressant pour les entreprises concerne l’alternance et bénéficiera d’une enveloppe de 240 millions d’euros : une aide de 8000 euros sera versée la première année aux entreprises qui embaucheront un chômeur de longue durée de plus de 30 ans en contrat de professionnalisation. Ce montant représente en moyenne environ 41% du coût salarial total annuel du salarié.

L’aide exceptionnelle à l’embauche de candidats de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation ayant été prolongée jusqu’au 30 juin 2022, tous les publics seront couverts par ce dispositif d’aide à l’alternance jusqu’à cette date.

Remarquons au passage que l’âge minimal retenu est 30 ans, soit l’âge maximum pour le contrat d’apprentissage, et non 26 ans, l’âge maximal des candidats au contrat de professionnalisation (hors demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi). Les autorités considèrent en effet de plus en plus l’apprentissage et la professionnalisation comme tenants d’un seul et même dispositif : l’alternance.

Les autres mesures du gouvernement en faveur de la formation professionnelle

Plus généralement, le plan du gouvernement vise à financer la montée en compétences des demandeurs d’emploi et à encourager les reconversions professionnelles. Il se répartir en trois grandes enveloppes budgétaires :

  • 600 M€ pour la formation professionnelle des salariés, surtout dans les entreprises de 50 à 300 salariés ;
  • 560 M€ pour les demandeurs d’emploi, en particulier pour les chômeurs de longue durée ;
  • 240 M€ pour financer des contrats de professionnalisation adultes.

Sur cette enveloppe totale de 1,4 milliards d’euros, 900 M€ seront dépensés d’ici la fin de 2021, 500 M€ sont donc budgétés pour 2022. Une partie des sommes annoncées correspond donc à des engagements déjà effectués pour 2021, même si le document ministériel n’en donne pas le détail.

Consultez le dossier de presse du Plan de réduction des tensions de recrutement ici.