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L’Observatoire des inégalités vient de publier son deuxième rapport concernant le marché de l’emploi en France. D’après cet organe indépendant, le fossé se creuse davantage entre les plus qualifiés et les autres classes sociales.
Les non qualifiés, plus touchés par le chômage
Selon ce deuxième rapport de l’Observatoire des inégalités, les classes populaires sont les plus frappées par la crise. Le taux de chômage chez les ouvriers non-qualifiés est de 20%, soit quatre fois supérieur à celui des cadres supérieurs. Les emplois précaires ont aussi connu une hausse considérable. Ils représentent 13% des emplois en 2015, soit 3,4 millions de postes.
La situation des femmes
On a observé une nette amélioration de la situation des femmes due à la forte scolarisation des filles ces dernières années et des mouvements en faveur de l’égalité des sexes. En 2015, 40% des emplois de cadres supérieurs ont été occupés par des femmes. Parallèlement, celles qui se trouvent en bas de l’échelle ont aussi augmenté en nombre. Deux tiers des ouvriers ou employés non qualifiés sont des femmes.
Le cas des immigrés
Le cas des travailleurs issu de l’immigration est le plus alarmant. Victimes de discriminations, ils font partie des flexibles en très petit nombre dont le rôle est d’équilibrer le marché du travail face à la force des cadres qualifiés, selon le rapport.
La dégradation des conditions de travail
Le rapport dénonce une dégradation des conditions de travail : pollution, travail à la chaîne, bruit… Certes, les travailleurs bénéficient d’une meilleure protection, mais le rythme de travail a empiré. Il est passé de 31,6% à 35,2% en 2013. Un salarié sur trois ignore ses horaires de travail un mois avant. Bien que ce soit dans une moindre mesure, les pressions physiques ont aussi augmenté.