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Le bac pro a été réformé en 2009. Cette mesure a réorganisé le cursus, en faisant notamment passé la durée de quatre à trois ans. En 2013, les premiers sortants de ce bac professionnel rénové obtenaient leur diplôme. C’est l’entrée sur le marché du travail de cette génération qu’analyse une étude publiée début juillet par le Céreq (Centre d’études sur les recherches et les qualifications).
La réforme du bac pro de 2009
Avant 2009, la bac pro se préparait en quatre ans, soit deux années menant au brevet d’études supérieures (BEP), suivies de deux années conduisant au baccalauréat lui-même. Depuis la réforme, le bac pro est un cursus de trois ans, à l’image des baccalauréats généraux et technologiques. Les élèves ont toujours la possibilité de passer le BEP à l’issue de la première année de leur cursus (seconde professionnelle), s’ils le souhaitent.
De plus en plus d’élèves en bac pro
Depuis cette réforme, la part des bacheliers professionnels a connu une nette augmentation. En effet, la disparition du BEP en tant que diplôme à part entière a entraîné le doublement des effectifs en bac pro. Alors qu’ils étaient moins de 200 000 en 2005, ils étaient plus de 500 000 en 2010. Parallèlement, le nombre d’élèves en CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) est passé de 90 000 à 115 00. La part des bacheliers professionnels sortis de l’enseignement a donc considérablement augmenté, passant de 32% en 2010 à 48% en 2013. Celle des élèves ayant préparé un CAP n’évolue elle presque pas (de 36 à 37%).
Un taux d’emploi stable trois ans après le diplôme
Le taux d’emploi des bacheliers professionnels trois ans après l’obtention de leur diplôme est relativement stable. Alors qu’il était de 71% en 2010, il est passé à 69% en 2013. S’il est plus faible chez les élèves issus de CAP (64% en 2013), la proportion de diplômés occupant un emploi qualifié est plus grande chez ces derniers que chez les bacheliers professionnels (65% contre 61%). Cette tendance est à l’inverse de celle observée précédemment par le Céreq concernant les diplômés en 2010, et peut s’expliquer par une part plus importante d’apprentis en CAP, d’après le centre d’études.
Le nombre d’apprentis en baisse
L’étude du Céreq révèle en outre que les flux d’apprentis dans l’enseignement secondaire se sont considérablement réduits à la suite de la réforme de 2009. Ainsi, « entre 2010 et 2016, […] 40 000 jeunes de filières CAP et 17 000 jeunes de baccalauréat professionnel […] ont disparu des effectifs de CFA » , d’après les données de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) qu’ont consultées les auteurs de l’enquête. Cela se traduit par une baisse de 21% du nombre d’apprentis en CAP et en début de cycle du bac pro.
Consultez l’étude du Céreq dans son intégralité ici.